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Genève voit haut: gratte-ciel en perspective

Genève pourrait ne plus être dominé par le jet d'eau (jeremytiss.com)
Genève pourrait ne plus être dominé par le jet d'eau (jeremytiss.com)
Objet d'un projet de transformation radical, le quartier des Acacias, à Genève, pourrait un jour abriter une tour de 175 mètres de haut. Ce bâtiment deviendrait le plus élevé de Suisse.

Le gratte-ciel, qui serait érigé à proximité de la place de
l'Etoile, dominerait huit autres édifices, dont le plus petit
culminerait néanmoins à 75 mètres du sol, et dépasserait de loin
les 105 mètres du Messeturm de Bâle. Le Conseil d'Etat genevois a
présenté lundi le projet, qui vise à redessiner de fond en comble
la zone industrielle Praille-Acacias-Vernets. En tout, près de 6000
logements devrait être construits dans ce périmètre d'une surface
de 230 hectares.

«Ce quartier recèle un immense potentiel de densification, avec
des tas de parcelles sous-exploitées», a fait remarquer le
conseiller d'Etat Robert Cramer, responsable du Département du
territoire. De plus, environ 85% du terrain est en mains publiques,
ce qui devrait faciliter les démarches.

Place aux investisseurs

Le bureau d'architectes zurichois Ernst Niklaus Fausch a été
chargé d'élaborer un «masterplan», soit un document qui résume dans
ses grandes lignes le réaménagement envisagé. Le Conseil d'Etat a
validé ce texte au début du mois. L'exécutif peut maintenant aller
de l'avant et discuter avec les investisseurs et les
promoteurs.



«Nous voulons aller vite», a fait savoir le conseiller d'Etat Mark
Muller. Selon le chef du Département des constructions, les
premiers chantiers pourraient s'ouvrir d'ici quatre à cinq ans. Des
règles légales simples vont être mises en place pour éviter
notamment de passer par les plans localisés de quartier (PLQ).

Optimisme de rigueur

Le gabarit des buildings de la place de l'Etoile dépassera de
loin les hauteurs actuellement permises pour les constructions à
Genève. Des adaptations seront nécessaires, mais le gouvernement
genevois s'est montré optimiste lundi, même si la question pourrait
finir devant le Grand Conseil.



«Nous avons fait en sorte de mettre un maximum de logements
possibles dans le périmètre concerné», a précisé Mark Muller. La
zone est aujourd'hui affectée à l'industrie et elle conservera en
partie ce caractère une fois transformée. Les activités actuelles
devraient être maintenues et de nouvelles viendront s'y
greffer.



ats/het

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Répondre à la crise du logement

La construction de gratte-ciel pourrait être un ballon d'oxygène pour une ville où il est extrêmement difficile de trouver aujourd'hui un appartement libre.

La zone doit aussi s'enrichir de 20'000 nouveaux emplois, qui s'ajouteront aux 20'000 déjà existants.

Industrie verticale

L'industrie s'est métamorphosée ces dernières années. Les liens avec le tertiaire deviennent plus courants. A tel point que certaines activités, comme l'horlogerie, peuvent très bien se développer verticalement, dans les étages, a expliqué le conseiller d'Etat Pierre-François Unger, chargé du Département de l'économie.

Une partie de la zone sera dédiée à la haute technologie et aux installations publiques. Une autre partie abritera des logements et des commerces. L'industrie plus classique prendra ses quartiers près des voies de chemin de fer. Des espaces de verdure apporteront une touche de convivialité.