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L'UDC devra remobiliser les électeurs, "notamment sur l'accord-cadre"

Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC.
Céline Amaudruz, vice-présidente de l'UDC, revient sur la démission d'Albert Rösti / 12h45 / 2 min. / le 22 décembre 2019
Albert Rösti quittera la présidence de l'UDC au printemps, conséquence du résultat décevant lors des élections fédérales. Au sein du parti, la vice-présidente Céline Amaudruz voit l'accord-cadre comme "enjeu 2020" du futur président.

La décision à ce stade est obligatoire, a expliqué le président démissionnaire, le conseiller national bernois Albert Rösti, dans un entretien donné dimanche au SonntagsBlick.

>> Lire : "C'est bien d'installer une nouvelle phase pour l'UDC", selon Albert Rösti

L'UDC a perdu douze sièges dans le nouveau Parlement, même s'il reste toujours le parti le plus fort avec 25,8%.

"Contre l'Europe toute" en 2020

Reconnaissant ce qu'elle appelle "un non-succès" de son parti aux dernières élections fédérales, la vice-présidente suisse Céline Amaudruz a souligné dans le 12h45 qu'il s'agit désormais de remobiliser les électeurs, "notamment sur l'accord-cadre [avec l'Union européenne] qui va être l'enjeu 2020." C'est "Contre l'Europe toute", confirme la Genevoise, "pour garder notre souveraineté et notre indépendance."

L'UDC va donc continuer sur cette thématique qui lui est chère et les thématiques de l'écologie ou des femmes resteront donc en arrière-plan. Mais la conseillère nationale précise que "ce n'est pas parce que vous avez un thème phare que vous n'êtes pas capable de faire de la politique sur les autres domaines, ce que nous faisons depuis toujours, mais notre thème c'est clairement l'indépendance et la démocratie directe."

Plusieurs favoris à la succession

Pour succéder à Albert Rösti, les médias alémaniques citent plusieurs noms comme Esther Friedli, compagne de l’ancien président Toni Brunner, ou encore Roger Köppel. Favorite également, Magdalena Martullo Blocher n’est pas candidate même si elle a une idée bien précise du profil recherché.

"Il devra être robuste, mais nous le sommes tous à l’UDC!", souligne dans le 19h30 celle qui est également vice-présidente du parti. "Il devra également être un bon dirigeant, savoir l’allemand, le français, connaître la politique fédérale et le monde des médias. Et il devra bien sûr respecter la ligne du parti."

>> Le sujet du 19h30 :

Le Président de l'UDC Albert Rösti tire sa révérence du parti après la perte de 12 sièges aux élections fédérales.
Le Président de l'UDC Albert Rösti tire sa révérence du parti après la perte de 12 sièges aux élections fédérales. / 19h30 / 2 min. / le 22 décembre 2019

Candidature romande "pas impossible"

Céline Amaudruz, elle, n'écarte pas la possibilité de voir une femme élue à la tête de l'UDC. Il est en revanche "peu probable" mais "pas impossible", selon elle, d'avoir une candidature romande.

Personnellement, elle va se poser la question de savoir si elle reste à son poste au niveau national. "C'est une question que l'on doit se poser lorsqu'on a vu les résultats. Mais pour le moment, je reste candidate et j'ai très envie de continuer le chemin à l'UDC."

"Le salut viendra de nous-mêmes"

Président de l'UDC Vaud, Kevin Grangier voit avec ce départ l'occasion de retrousser les manches en Suisse romande. "Pour l'UDC romande, le salut ne viendra pas d'un nouveau président, il viendra de nous-mêmes, de notre capacité en Suisse romande à retrouver nos électeurs", a-t-il insisté dans Forum.

Le Vaudois relève qu'il n'est facile dans aucun grand parti de faire la synthèse des différentes sensibilités régionales. "Ce n'est facile nulle part (...) de faire la synthèse dans tous ces grands partis qui ont tous énormément d'ailes ou de mouvements à l'intérieur.

Pour Kevin Grangier, les sections romandes du parti doivent maintenant saisir "l'opportunité que représente le départ d'Albert Rösti qui va naturellement nécessiter une certaine refondation, une certaine restructuration, pour s'imposer dans le parti, pour faire son succès elle-même en Suisse romande."

>> Réactions de Kevin Grangier (UDC/VD), Olivier Feller (PLR/VD) et Christian Dorer (Blick) dans Forum :

Démission d'Albert Rösti: réactions de Kevin Grangier, Olivier Feller et Christian Dorer
Démission d'Albert Rösti: réactions de Kevin Grangier, Olivier Feller et Christian Dorer / Forum / 10 min. / le 22 décembre 2019

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