La Société Numérique, l'organisation suisse Campax, la plateforme "We collect" et l'association Public Beta avaient lancé le 8 octobre dernier la collecte de signatures en vue de ce référendum contre la loi fédérale sur l'identification électronique (e-ID). Selon cette alliance, plus de 10'000 citoyens ont recueilli des signatures au cours des 70 derniers jours.
Pas de confiance dans les sociétés privées
Le Parlement a adopté en septembre dernier un système libéral qui donne la priorité au secteur privé pour délivrer des e-ID. Les référendaires veulent éviter que le passeport numérique et ses données sensibles ne tombent entre les mains des banques, des assurances et des entreprises. La confiance dans les entreprises privées fait notamment défaut, surtout en ce qui concerne la protection des données, selon eux.
Ils exigent que la Confédération ne se contente pas de reconnaître une carte d'identité électronique, mais qu'elle l'émette aussi. Pour cette large coalition, la privatisation du passeport numérique suisse est un "changement de système historique" et "No go" absolu.
Large soutien aux référendaires
L'e-ID est l'identité officielle des citoyens et citoyennes suisses. Les contrats, les transactions financières, les informations sur la santé et les services administratifs, tels que les déclarations d’impôts ou les décisions politiques, seront désormais traités numériquement à l'aide d'une e-ID.
Le référendum est déjà soutenu par le PS, les Verts, le Parti pirate et droitsfondamentaux.ch. Même parmi les membres des partis PDC, PLR et UDC, beaucoup approuvent l'e-ID émise par l'Etat. Cette thématique dépasse les fronts gauche-droite, selon le comité référendaire.
ats/oang