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Une journée pour ne pas oublier la Shoah

Une journée internationale pour se souvenir de l'holocauste
Une journée internationale pour se souvenir de l'holocauste
Les écoles suisses participent vendredi à la «Journée de la Mémoire de l'Holocauste», parallèlement à la première journée internationale de la Shoah. Au centre de cette commémoration, les thèmes du racisme et de la tolérance.

Sur le plan international, des cérémonies auront lieu vendredi aux sièges de l'ONU à New York et à Genève. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a déclaré à Genève que le souvenir était "un garde-fou" pour l'avenir.

Les jeunes Helvètes seront sensibilisés à ces thèmes vendredi à
travers des activités éducatives dans les écoles. Les directeurs
cantonaux de l'instruction publique ont en effet décidé de se
joindre à cette journée de mémoire.



Traiter ces thèmes à l'école étant à la fois complexe et délicat,
la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique
propose aux enseignants du matériel didactique et une approche
pédagogique bien rôdés.



«Se souvenir est d'autant plus important pour nous qui sommes nés
après la Shoah», a déclaré le président de la Confédération Moritz
Leuenberger. Face au négationnisme, l'Etat de droit se doit de
réagir avec toute la vigueur voulue, a-t-il ajouté.

Des fonds pour éduquer

Suite à la publication de la commission indépendante d'experts
Suisse - Seconde Guerre mondiale (Commission Bergier), le
gouvernement a débloqué un crédit de 15 millions de francs sur cinq
ans.



Cet argent est destiné à des projets de formation et de prévention
liés aux questions des droits de l'homme et de l'antisémitisme. 2,5
millions sont destinés aux écoles.



La fondation «Education et développement», ainsi que Educa, met à
la disposition du corps enseignant des propositions de projets et
du matériel pédagogique d'accompagnement.

Libération d'Auschwitz

En vertu d'une résolution de l'ONU, la commémoration
internationale des six millions de victimes juives du nazisme est
fixée au 27 janvier, date anniversaire de la libération en 1945 du
camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau.



Le gouvernement israélien a déjà marqué l'événement jeudi en se
réunissant exceptionnellement à l'Institut Yad Vashem de Jérusalem,
le mémorial de l'Holocauste.

Annan mise sur les jeunes

«Le souvenir est la meilleure riposte face à ceux qui affirment
que l'Holocauste est une invention ou une exagération», a déclaré
Kofi Annan à Genève. «Nous devons dénoncer en toutes circonstances
ce mensonge issu d'esprits fanatiques», a poursuivi le secrétaire
général de l'ONU.



«Si nous nous souvenons comment est arrivée la Shoah, nous
pourrons rester à l'affût des signes avant-coureurs», a ajouté
Annan.



Le secrétaire général mise sur la génération actuelle et l'exhorte
à redoubler encore d'efforts pour prévenir les génocides et les
crimes contre l'humanité, car, depuis la 2e Guerre mondiale, la
communauté internationale a souvent assisté sans bouger à des
atrocités commises à grande échelle.



Agences/sn

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Initiative européenne pour les écoles

Cette journée commémorative est due à une initiative du Conseil de l'Europe. En 2002, les ministres européens de l'Education décidaient en effet d'organiser, dès 2003, une «Journée de la Mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité» dans les écoles des pays membres de l'UE.

C'est la date du 27 janvier qui a été choisie pour marquer le souvenir de la libération du camp de concentration d'Auschwitz par l'Armée Rouge, en 1945.

En Suisse, cette commémoration a été célébrée pour la première fois en 2004, à l'initiative de la Conférence suisse des directeurs de l'instruction publique (CDIP).

Mémoire à graver

Déposée par Israël, co-parrainée par 104 pays et adoptée par consensus, la résolution de l'ONU sur la «Mémoire de l'Holocauste» prie tous les Etats membres d'élaborer des programmes d'éducation «qui graveront dans l'esprit des générations futures les enseignements de l'Holocauste, afin d'aider à prévenir les actes de génocide».