Deux candidats en lice pour succéder à Jean-François Rime à l'USAM

Les candidats à la présidence de l'USAM Fabio Regazzi et Diana Gutjahr. [Keystone]
Plus que deux candidats en course pour reprendre la tête de l’USAM / Le 12h30 / 2 min. / le 24 décembre 2019
Qui succédera au Fribourgeois Jean-François Rime à la présidence de l'Union suisse des Arts et Métiers (USAM)? Le délai pour se porter candidat a échu ce week-end, deux candidats sont en lice: les conseillers nationaux Fabio Regazzi (PDC/TI) et Diana Gutjahr (UDC/TG).

Cette entrepreneuse de 35 ans, peu connue en Suisse romande, pourrait devenir la première femme à présider la plus grande faîtière des PME. Elle connaît bien ce milieu, puisqu'elle dirige elle-même une PME de 95 employés, une entreprise familiale de construction métallique, dans le canton de Thurgovie.

Diana Gutjahr a été soutenue dans sa campagne pour le Conseil national par un figure du monde économique suisse, l'UDC thurgovien Peter Spuhler, patron de l'entreprise ferroviaire Stadler Rail. Politiquement, elle n'hésite pas parfois à se distancier de son parti - notamment à l'initiative de limitation de l'UDC qui veut supprimer la libre circulation des personnes au sein de l'Union européenne.

Contre le congé paternité

A priori, la Thurgovienne ne part toutefois pas favorite, puisqu'elle ne siégera pas à Berne dans la commission de l'Economie, celle qui concerne le plus les PME.

Elle milite également contre le congé paternité de deux semaines. Elle est membre du comité qui a lancé le référendum pour combattre cette mesure, un projet que l'USAM a décidé de ne pas attaquer.

Virage vers le centre?

Les délégués de la faîtière pourraient donc lui préférer le PDC Fabio Regazzi, 57 ans. Lui aussi chef d'une entreprise familiale, le Tessinois parle italien, français et allemand. Certains délégués de l'USAM avaient trouvé la présidence de Jean-François Rime un peu trop politisée. Ils pourraient donc préférer cette fois-ci l'étiquette plus centriste d'un démocrate-chrétien.

Face à une candidature féminine, cela le dérangerait-il de jouer les "ladykiller"? "Non, pas du tout. Si j'étais élu, je serais aussi le premier président tessinois. Madame Gutjahr fait une excellente candidate, le comité choisira", déclare-t-il.

Les délégués feront leur choix en avril, mais la chambre de l'USAM prendra une première position le 22 janvier.

Julien Bangerter/kkub

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