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Les digues du Rhône renforcées à Sion

La troisième correction améliorera la sécurité en cas de crue
La troisième correction améliorera la sécurité en cas de crue
Les digues du Rhône se comportent comme un morceau de sucre imbibé de liquide. Elles deviennent friables. Et la situation est particulièrement sensible à Sion, où le canton entame des travaux de renforcement qualifiés d'urgents.

Un débordement du Rhône à Sion peut causer jusqu'à 850 millions
de francs de dégâts matériels et concernerait près de 8000
habitants. Le canton ne veut pas attendre le projet global de
correction du Rhône pour renforcer des digues en mauvais état, a
déclaré vendredi le chef du département de l'équipement
Jean-Jacques Rey-Bellet.

Urgence

L'état des digues à Sion ne permet pas d'attendre jusqu'en 2015,
a dit Jean-Jacques Rey-Bellet. Les travaux prévus coûtent 1,2
million de francs et dureront jusqu'à fin juillet. Sur 400 mètres,
la digue sud sera renforcée par des panneaux d'acier enfoncés dans
la digue. Et sur 800 mètres les travaux viseront à combler des
trous provoqués par la coupe d'arbres dont les racines ont pourri
dans la digue.



A cet endroit, le Rhône traverse une zone d'habitation et
d'artisanat où il est impossible d'élargir le lit du fleuve, a
précisé Jean-Jacques Rey-Bellet. Les travaux de renforcement
constituent donc un investissement utile dans le cadre de la
troisième correction du Rhône.



ats/ruc

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Chantier devisé à 1,2 milliard de francs

Le projet global de correction du Rhône s'étalera sur une vingtaine d'années pour un coût devisé à 1,2 milliard de francs. Le canton a désigné quatre secteurs prioritaires: Viège, Sierre, Sion et Fully.

Les travaux ont été mis à l'enquête à Viège l'an dernier, ils le seront pour Sierre et Fully cette année et pour Sion l'an prochain. Le défi est de doubler la capacité du Rhône sur l'ensemble de son tracé.

A Viège, un élargissement du fleuve est prévu en amont et en aval du site industriel de la Lonza. Une stratégie similaire est envisagée à Sion pour permettre un débit jusqu'à 1580 mètres cubes d'eau par seconde, contre 800 actuellement.

Un investissement de quelque 100 millions de francs est prévu pour chacun de ces chantiers prioritaires pour lesquels il faut compter deux à trois ans de procédure et sept à huit ans jusqu'à leur réalisation complète.