Cette nouvelle pratique a une importance fondamentale, assure la Ligue suisse contre le cancer (LSC), qui s'est battue pendant plus de 20 ans pour ce changement. "Les données collectées permettent de mieux comprendre la cause des cancers, ainsi que de planifier et contrôler de manière plus ciblée les mesures de dépistage", selon Rolf Marti, responsable du secteur Recherche, innovation et développement de la LSC. "Elles donnent aussi des indications sur la qualité des soins."
La loi fédérale sur l'enregistrement des maladies oncologiques (LEMO) entre en vigueur le 1er janvier. Médecins, laboratoires, hôpitaux et institutions de santé doivent déclarer les données relatives aux cancers diagnostiqués aux registres cantonaux des tumeurs ou au Registre du cancer de l'enfant. La loi oblige tous les cantons à tenir ces registres. Ils les financent eux-mêmes.
Protection des données
Les patients n'ont pas besoin de s'inquiéter quant au secret autour de leur cas. La nouvelle loi sur les maladies oncologiques, tout comme la loi sur la protection des données, garantissent le traitement confidentiel des informations sur les personnes touchées par le cancer, souligne la LSC.
Deux catégories d'informations sont prévues. Les données de base concerneront le type et le stade de la maladie ou le premier traitement. Pour les cancers du sein, de la prostate et du côlon, des données supplémentaires seront saisies. Des informations détaillées sur le déroulement de la maladie et le traitement seront collectées pour les enfants et les adolescents.
ats/lan