La conseillère fédérale en charge du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a voulu axer son discours, diffusé mercredi à midi, sur l'importance des gestes et les interactions du quotidien. En préambule à son allocution, on la voit acheter du pain dans une boulangerie de quartier, à Berne.
"Dans ma boulangerie, on sait comment rendre meilleure la vie des autres. J'achète mon pain et de délicieux amaretti faits maison, mais à chaque fois, je reçois bien davantage", explique la ministre socialiste. La Bernoise insiste sur la symbolique de nos habitudes, de nos routines, tout en soulignant les avantages du commerce de proximité: le délicieux parfum qu'elle aime sentir en entrant dans l'échoppe, mais aussi la "bienveillance" des employés, qui vous "regardent dans les yeux", et appellent les clients réguliers par leur nom.
Dans ma boulangerie, on sait comment rendre meilleure la vie des autres. J'achète mon pain (...) mais à chaque fois, je reçois bien davantage.
Sur Twitter, Simonetta Sommaruga a d'ailleurs posté une photo avec les responsables de la boulangerie, expliquant qu'au cours de son année de présidence, elle allait rencontrer de nombreuses personnes avec "des voeux, des attentes, des espoirs différents". "52 semaines, 52 rencontres", ajoute-t-elle.
Des producteurs "payés au prix juste"
"Le pain est un aliment de base et pourtant, beaucoup de gens en sont privés", rappelle Simonetta Sommaruga. L'occasion pour la nouvelle présidente de la Confédération d'évoquer une économie plus durable. "J'aimerais aussi que son prix puisse payer au juste prix ceux qui sèment et récoltent les céréales, qui contribuent à préserver la Terre et la vie sur la Terre, afin que nos petits-enfants puissent eux-aussi se souhaiter une bonne année", ajoute-t-elle.
Ce discours se rapporte, en filigrane, aux espoirs portés par un Parlement "plus vert" depuis les élections fédérales d'octobre dernier. Après l'échec des Verts à entrer au Conseil fédéral, ceux-ci fondent leurs espoirs en Simonetta Sommaruga, qui a notamment manifesté sa compréhension envers les grévistes du climat l'an dernier, pour une société davantage tournée sur les questions environnementales.
Jessica Vial