Le meurtrier de Ponte Capriasca condamné

Klaus Ingo Opris avait été condamné à la prison à vie en octobre 2004
Klaus Ingo Opris avait été condamné à la prison à vie en octobre 2004
Un Tchétchène a été condamné vendredi à vingt ans de prison sous régime de détention renforcé pour avoir égorgé la femme enceinte d'un douanier tessinois à Ponte Capriasca (TI) en décembre 2002.

Un tribunal de Moscou l'a jugé coupable du meurtre de l'épouse
enceinte d'un douanier tessinois. L'homme, âgé de 36 ans, avait été
engagé par le double ressortissant allemand et roumain Klaus Ingo
Opris.

Acte de vengeance

Celui-ci voulait se venger du douanier et de deux autres
collègues qui l'auraient malmené lors d'un contrôle de routine à la
douane de Chiasso, en mars 2002. Klaus Ingo Opris a été condamné en
octobre 2004 à la réclusion à vie à Bucarest.



En l'absence du douanier chez lui le 3 décembre 2002, le
Tchétchène avait tranché la gorge de son épouse, enceinte de
jumeaux, sous les yeux d'une amie.

Sentence jugée trop légère

Le juge a souligné le caractère particulièrement cruel de
l'acte, a indiqué une source judiciaire. Le tribunal a jugé
l'accusé coupable d'avoir planifié également l'assassinat du
douanier lui-même. L'avocat russe représentant les proches de la
victime a annoncé vouloir faire appel contre la sentence, selon lui
trop légère. Le procureur avait requis lundi la prison à vie dans
son plaidoyer.



Clamant son innocence, le condamné entend également faire appel du
jugement. L'homme avait effectivement reconnu lors de l'ouverture
du procès, en décembre, être venu d'Allemagne en Suisse avec Klaus
Ingo Opris. Mais il nie être jamais entré dans la maison du
douanier.

Déjà plusieurs condamnations

Plusieurs condamnations ont déjà été prononcées dans cette
affaire. Klaus Ingo Opris lui-même a été condamné en octobre 2004 à
la réclusion à vie à Bucarest. Il avait imputé la responsabilité du
meurtre au Tchétchène jugé vendredi à Moscou, affirmant que ce
dernier avait mal interprété un geste de sa part.



La Cour d'assises de Lugano a de son côté infligé en avril 2004
des peines allant jusqu'à 7 ans et demi de réclusion aux complices
de Klaus Ingo Opris: l'épouse de ce dernier, une Roumaine, ainsi
que deux Moldaves. Elle a jugé qu'ils étaient parfaitement au
courant de ses intentions meurtrières.



ats/jab

Publié Modifié

Pas d'extradition possible

L'accusé avait été arrêté en août 2005 lors d'un contrôle de routine dans le sud de la Russie, la Suisse ayant délivré un mandat d'arrêt international contre lui.

Le procès a eu lieu à Moscou, la Russie n'extradant en principe pas ses propres ressortissants. Le tribunal a toutefois autorisé l'audition de témoins en provenance de Suisse.