Il faudra désormais se munir d'un ticket d'entrée gratuit pour pouvoir assister au discours officiel et aux autres réjouissances prévues.
Le nombre de places sera limité à 2000, a précisé le directeur
de la Commission du Grütli Herbert Ammann. La Commission prévoit
également d'introduire «un nouvel élément» dans les festivités,
mais elle n'en a pas encore révélé la nature.
Elle donnera davantage d'informations fin avril, notamment sur les
mesures prises pour «garantir une fête fédérale digne et protéger
les participants et le public de perturbations désagréables».
Seules les personnes munies du précieux sésame auront accès à la
colline du Grütli depuis l'embarcadère du bateau, un accès qui sera
peut-être lié à des restrictions ou conditions particulières.
Le nombre de visiteurs a été fixé à 2000 car la prairie sur
laquelle se déroule la Fête nationale ne peut pas accueillir plus
de monde.
Des contrôles renforcés
L'an passé, de 2100 à 2200 personnes seulement avaient assisté
aux festivités, mais il y avait aussi du monde aux abords de la
prairie, sur les chemins, les places de pique-nique ou les
restaurants.
En limitant l'accès à la colline du Grütli dans son ensemble, la
commission et les autorités des cantons d'Uri et de Schwyz visent
«un contrôle plus sévère».
Les modalités de la prochaine Fête nationale du Grütli ont été
fixées le 12 janvier dernier lors d'une séance entre des
représentants de la Confédération, de la Commission du Grütli et
des gouvernements uranais et schwytzois. Le nom de l'orateur n'a
pas encore été dévoilé. Agences/sj
Les fauteurs de trouble pas inquiétés
- L'objectif avoué des nouvelles mesures adoptées est de contenir le flux de néo-nazis qui viennent régulièrement troubler les festivités sur la prairie mythique.
- Le chahut a été sans précédent l'an passé, lorsque quelque 700 extrémistes de droite ont sifflé, hué et insulté le conseiller fédéral Samuel Schmid lors de son discours, en particulier quand celui-ci évoquait l'intégration des étrangers.
- La présidente de la Commission du Grütli Judith Stamm avait même envisagé de supprimer ou déplacer la fête du Grütli.
- Les fauteurs de trouble n'ont jusqu'à présent pas dû rendre compte de leurs actes. La police uranaise n'a rien trouvé à leur reprocher du point de vue pénal.
- L'enquête sur la marche non autorisée qui s'est déroulée après la fête à Brunnen (SZ) n'est par contre pas terminée. Elle est dirigée contre treize néo-nazis que la police a pu identifier après coup.
- Ce n'était pas la première fois que de pareils incidents se produisaient. En 2000, le discours de Kaspar Villiger avait été interrompu et sifflé par des groupes d'extrême-droite.