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L'état de santé des requérants, point faible de la nouvelle loi sur l'asile

Le centre fédéral pour requérants d'asile de Muttenz, dans le canton de Bâle-Campagne. [Keystone - Georgios Kefalas]
La revue de presse alémanique / Le 12h30 / 2 min. / le 5 janvier 2020
Alors que la nouvelle loi sur l'asile, avec ses procédures accélérées, est entrée en vigueur en mars passé, au moins quarante recours de requérants d'asile ont été acceptés par le Tribunal administratif fédéral.

Le Tribunal administratif fédéral a renvoyé les dossiers de ces requérants au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) pour réévaluation, selon une enquête de la NZZ am Sonntag.

Dans tous les cas, la Cour a reproché au SEM de ne pas posséder suffisamment d'informations sur l'état de santé des requérants pour prononcer leur renvoi.

La Loi sur l'asile stipule que les requérants déboutés ne peuvent pas être expulsés de Suisse si leur renvoi n'est pas raisonnable pour des raisons médicales.

Procédures en cause

Contacté par le journal, le SEM attribue ces revers aux nouvelles procédures en vigueur depuis mars: "il n'était pas toujours clair dès le départ pour toutes les parties concernées quels documents médicaux devaient être soumis à quelles autorités et à quel moment". Et de noter qu'il fait aussi face à un manque de médecins dans les centres d'asile fédéraux.

Un manque que dénonce également Amnesty International, surtout pour les personnes traumatisées. "Ca ne m'étonne pas que deux requérants spécialement atteints psychiquement se sont suicidés dans des centres fédéraux", explique Denise Graf, coordinatrice pour l'asile chez Amnesty. "D'ailleurs le nombre de demandeurs malades ne cessent d'augmenter: l'année dernière la Suisse a accepté 130 requérants de manière provisoire pour raisons de santé!"

ats/ebz

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