Marcel Dettling est agriculteur, marié et père de trois enfants. Il est conseiller national depuis quatre ans et membre du comité de l'UDC. Avant cela, il a été député au Grand Conseil schwytzois pendant huit ans.
Parmi ses liens d'intérêts, il est notamment président du comité de la Fédération suisse des engraisseurs de veaux, membre du conseil d'administration d'une banque Raiffeisen et membre du comité consultatif de l'Association des importateurs suisses d'automobiles.
Ses priorités concernent la politique d'asile, la sécurité et l'agriculture.
Jeune, dynamique et terrien
Au sein du parti de droite, il est perçu comme jeune, dynamique, sympathique, chaleureux et rassembleur. Plusieurs élus, romands et alémaniques, le comparent à l'ancien président charismatique du parti Toni Brunner, lui aussi agriculteur. Son côté terrien et proche des gens séduit également. "Nous avons besoin de quelqu'un qui puisse susciter l'enthousiasme et il serait bien dans ce rôle" résume l'un de ses collègues au Conseil national.
Le seul bémol à ce stade est émis par les Romands: le français de Marcel Dettling est qualifié de "correct" à "peut mieux faire". Il a malgré tout de très bonnes chances d'être élu le 28 mars prochain.
"Cela fait une année que je sens qu'il est préparé à occuper un poste à responsabilité au sein du parti", a confié un élu romand à la RTS. Outre le comité du parti en 2018, il a accédé l'année dernière à la très convoitée commission de l'économie et des redevances du Conseil national.
Marcel Dettling est aussi co-reponsable de la campagne de l’UDC pour la votation du 17 mai sur l’initiative du parti qui veut limiter la libre circulation des personnes. Il bénéficie donc de la totale confiance du parti, qui le met volontiers en avant.
Réponse dans une semaine
Plusieurs parlementaires le disent: si Marcel Dettling le veut, il sera élu. A les entendre, la décision est surtout entre ses mains. Mais que veut-il? Interrogé en fin d'année dans la presse alémanique, il s'est dit intéressé par la fonction, mais a aussi rappelé qu'il était jeune père de famille avec des enfants en bas âge, alors que président d'un parti comme l'UDC est un travail non rémunéré avec des sollicitations sept jours sur sept. Il devrait donner sa réponse d'ici une semaine environ.
D'autres noms sont aussi évoqués dans la course à la succession d'Albert Rösti. Il y a celui du banquier zurichois Thomas Matter, donné parmi les favoris. Mais le profil du milliardaire semble avoir moins la cote que celui de l'agriculteur modeste de Suisse centrale. On parle aussi de la conseillère nationale bâloise Sandra Sollberger, qui a aussi accédé au comité du parti en 2018 et fait partie des étoiles montantes de l'UDC.
Marie Giovanola/gma