Tiré à 120'000 exemplaires, il comprendra des informations internationales, nationales et régionales. Il sera divisé en deux éditions régionales consacrées aux régions de Lausanne et Genève.
Le concurrent du "Matin Bleu" fournira également des nouvelles
sur le sport, la météo ainsi qu'un calendrier des manifestations et
des cinémas. Parallèlement à la version papier du quotidien,
Tamedia lance la version électronique sur www.20minutes.ch.
L'annonce du lancement de ce nouveau venu sur la scène médiatique
romande survient une semaine après que les CFF ont acco0rdé aux
deux gratuits le droit de disposer leurs caissettes dans une
quarantaine de gares, essentiellement dans l'Arc lémanique.
Jura et Berne francophone lésés
Les voyageurs ont trouvé le «Matin Bleu» dans les gares dès le
1er février. Un tiers des 100'000 exemplaires du journal sera
distribué chaque jour à travers 150 caissettes réparties dans 40
gares de tous les cantons romands sauf le Jura la partie
francophone du canton de Berne.
Hors région lémanique, les pendulaires trouveront le «Matin Bleu»
notamment à Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Sion, Payerne, Yverdon et
Fribourg. «20 minutes» lui emboîtera bientôt le pas. Dès son
lancement prévu début mars, le gratuit du groupe zurichois Tamedia
sera disponible «plus ou moins dans les mêmes gares», selon les
CFF.
Double présence en gare
Aucun des deux gratuits rivaux n'aura donc l'exclusivité de la
distribution dans les gares romandes. Les CFF ont négocié des
contrats avec les deux éditeurs à la suite d'un appel d'offres. Les
montants en jeu ne sont pas divulgués.
Pour le «Matin Bleu», sa présence dans les gares lui permettra
d'être «encore plus largement à disposition des pendulaires qui
empruntent quotidiennement les transports publics». Lancé le 31
octobre, le gratuit, qui introduira prochainement deux éditions
régionales, atteint aujourd'hui plus de 100'000 lecteurs
réguliers.
Agences/sn
Le concurrent du "Matin Bleu"
Concocté par une équipe d'une quarantaine de personnes basée à Lausanne, le nouveau gratuit paraîtra comme son rival chaque jour du lundi au vendredi dans un seul cahier au format tabloïd.
C'est un ancien d'Edipresse, Philippe Favre, qui a pris les rênes de "20 minutes". Il était jusqu'à fin 2005 chef de l'édition Riviera/Chablais de «24 Heures».
Lancé à Zurich en 1999 et victorieux de son concurrent «Metropol», «20 Minuten» est aujourd'hui un succès «énorme» selon Tamedia. Il touche près d'un million de lecteurs.
Un mois après son lancement, Edipresse a tiré fin novembre un bilan «très satisfaisant» du «Matin Bleu». Le tirage était alors de 110'000 exemplaires. Côté publicité, le bilan était aussi «très positif».
Sans doute un de trop, mais lequel?
Philippe Favre, rédacteur en chef de "20 minutes", prévoit «un match serré» entre les deux gratuits, avec l'avantage pour son titre de bénéficier de l'appui et de l'expérience alémaniques.
«Nous serons proches de nos lecteurs, de leur région», affirme-t-il dans une interview publiée mercredi par «Le Temps». Il avance aussi le site web comme «autre atout, avec de nombreux services gratuits orientés sur le lecteur: espaces pour des communautés de lecteurs, des galeries-photos, des diashows, des concours, des guides pour les élections».
Pour Tristan Cerf, la différence avec «20 minutes» «se jouera surtout sur la sensibilité régionale, les reportages de proximité». Et il ajoute: «Je ne suis pas sûr que nos concurrents auront cette qualité de regard».
De plus, le «Matin Bleu» peut profiter des synergies avec le «Matin Orange» et de pools publicitaires sur le marché romand, dont ne dispose pas Tamedia.