Le Parlement fédéral siège quatre fois par année, lors de sessions de trois semaines. Or, plusieurs élus estiment que cet agenda n'est plus compatible avec leurs vies professionnelle et familiale. C'est notamment le cas des socialistes, qui ont déposé une interpellation et chargé le bureau du Conseil national d'étudier différentes variantes.
Présidente de la Chambre basse, Isabelle Moret (PLR/VD) se dit elle aussi en faveur d'un changement du système: "Cette manière de siéger en session continue de trois semaines date d'une autre époque et n'est pas compatible avec une vie moderne", indique-t-elle. "Pour des personnes qui sont employées, il est difficile d'expliquer à leur patron qu'elles seront absentes pour des périodes aussi longues."
Système de milice en question
Le fonctionnement actuel nuit au système de milice et pousse à la professionnalisation sous la Coupole, ajoute encore la présidente du Conseil national: "Le Parlement ne doit pas être une tour d'ivoire et il est important que les élus conservent un pied dans la vie active. Or certains ont choisi d'être parlementaires à plein temps et ce n'est plus vraiment l'esprit du Parlement de milice."
Ses solutions? "On pourrait, par exemple, imaginer des sessions de deux ou trois jours ou d'une semaine par mois."
Un changement qui ne fait pas l'unanimité
Alors que la PDC fribourgeoise Marie-France Roth Pasquier se dit séduite par l'idée de siéger une semaine par mois, ce n'est pas le cas de Céline Amaudruz.
L'UDC genevoise juge en effet le système actuel équilibré: "On peut se concentrer sur les dossiers durant trois semaines et, le reste du temps, on peut se concentrer sur notre activité professionnelle. Faire une semaine par-ci et une semaine par-là peut être plus compliqué pour un employeur."
Au final, il reviendra aux parlementaires de se prononcer sur les propositions émises par le bureau du Conseil national.
Mathieu Henderson et Pauline Rappaz