Il a lancé sa campagne, jeudi matin à Berne, en vue de la votation populaire du 9 février.
Avec cette initiative, l'ASLOCA exige qu'au moins 10% des nouveaux logements soient construits par "des coopératives d'habitation" avec des loyers modérés. Dix pour cent donc des nouveaux logements devraient être d'utilité publique.
Le camp bourgeois estime que ce quota n'a pas de sens.
Pour Olivier Feller, conseiller national PLR vaudois et secrétaire général de la Fédération romande immobilière, un quota qui s'appliquerait indépendamment de la conjoncture économique et des situations réelles dans les différentes régions serait néfaste.
Un texte trop étatiste
Par ailleurs, ces opposants jugent cette initiative trop étatiste. Si le quota de 10% ne devait pas être respecté, la Confédération, les cantons et les communes seraient obligés de prendre le relais, et construire eux-mêmes ces logements.
Enfin, ce texte est jugé également contreproductif. S'il était accepté par la population, sa mise en oeuvre prendra beaucoup de temps, afffirment-ils. Et cela freinera le secteur de la construction.
Il a rappelé que la gauche est bien seule avec cette initiative. Les partis du centre, de droite, le Parlement, le Conseil fédéral et les milieux économiques: tous s'opposent à ce texte.
Mais, selon le premier sondage SSR, publié il y a trois semaines, ce texte serait acceptée par 66% des votants.
Le peuple aura le dernier mot le 9 février 2020.
Pauline Rappaz/ddup
Les citoyens de Sion seront informés autrement
Vingt citoyens tirés au sort à Sion, en Valais, se sont penchés sur l'initiative fédérale "Davantage de logements abordables" soumise au peuple le 9 février. Leur rapport va être envoyé à la population du chef-lieu valaisan en début de semaine prochaine.
Le rapport tient sur une page A4. Au recto figure un résumé des enjeux en huit points, tandis que le verso est consacré aux arguments en faveur et en défaveur de l'initiative.
Le document sera distribué par courrier à tous les citoyens sédunois en début de semaine prochaine. Soit à quelque 21'000 personnes , a indiqué jeudi lors d'une conférence de presse Nenad Stojanovic, professeur FNS de science politique à l'Université de Genève, en charge du projet pilote demoscan.
Les vingt citoyens tirés au sort ont consacré deux week-ends à l'étude des différents aspects politiques, sociaux et économiques de l'initiative "Davantage de logements abordables". Les deux premières journées étaient dédiées à l'audition d'experts, d'initiants et d'opposants au texte, les deux dernières aux débats et à la rédaction du rapport.