L'USS compte aussi mener cet automne une campagne nationale sur les salaires touchant toutes les branches. Autre contre-attaque: la faîtière syndicale s'engagera, à travers le compromis trouvé sur la LPP par les partenaires sociaux, pour une amélioration des rentes des femmes, des personnes travaillant à temps partiel et des bas revenus.
A l'occasion de sa conférence de presse annuelle, l'organisation a présenté les résultats d'une analyse qui démontre que "l'orientation économiquement toujours plus libérale de la politique sociale et économique de ces 30 dernières années a entraîné une désolidarisation en Suisse".
"Il y a un besoin de renouveler les mécanismes de solidarité. En 2020, nous voulons fermer cette longue parenthèse néolibérale", a déclaré jeudi à Berne le président de l'USS, Pierre-Yves Maillard. "La politique économique et sociale doit profiter à toute la population", a-t-il affirmé.
Renouveau de la solidarité
Ce renouveau de la solidarité est la condition préalable à tous les projets futurs - des pensions au changement climatique, de la question européenne aux salaires - et la condition préalable à l'avenir de la démocratie, a ajouté le Vaudois.
"Il n'est pas surprenant que beaucoup de gens se sentent aujourd'hui abandonnés ou laissés pour compte", a déclaré de son côté Daniel Lampart, économiste en chef de l'USS en présentant l'étude.
Mais la présidente du syndicat Unia Vania Alleva a mis en garde: "Malgré des succès importants ces dernières années, les conventions collectives sont aujourd'hui en grand danger, alors qu'elles sont des institutions centrales et incontournables de la solidarité au sein des branches". Elle a plaidé pour "une solidarité institutionnelle" au détriment d'une "concurrence sauvage".
ats/nr