Avec ce texte, l'Asloca veut qu'au moins 10% des nouveaux logements soient construits par des coopératives d'habitation. L'association des locataires veut aussi éviter que les rénovations énergétiques fassent exploser les loyers.
La présidente des Verts Regula Rytz estime que les propriétaires ne doivent pas spéculer sur ces assainissements, qui sont essentiels pour le climat. "L'initiative demande que cantons, communes et Confédération paient pour renforcer les rénovations énergétiques. Mais s'il y a de l'argent public dédié à ces rénovations, on doit aussi pouvoir contrôler si les augmentations de loyer qui en découlent sont raisonnables, ou si les propriétaires veulent juste augmenter leur profit", estime-t-elle.
Frein à la rénovation énergétique?
Comme les partis bourgeois, les Vert'libéraux jugent le texte de l'Asloca contraire aux enjeux climatiques. Pour François Pointet, conseiller national vert'libéral vaudois, cette initiative freine la rénovation énergétique.
"Cette initiative dit que les subventions cantonales ou fédérales ne peuvent pas soutenir des projets de rénovation énergétique si cela conduit à une baisse du nombre de logements d'utilité publique", souligne-t-il. "Si vous possédez un logement d'utilité publique très mauvais au niveau énergétique, vous aurez plus de peine à faire des rénovations, et vous aurez donc avantage à laisser les locataires payer les charges."
Pauline Rappaz/kkub