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Condamné, Cron reste à la tête de l'OFAC

Raymond Cron peut garder son poste à la tête de l'OFAC
Raymond Cron peut garder son poste à la tête de l'OFAC
Malgré la condamnation du directeur de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) à une peine pécuniaire avec sursis, Moritz Leuenberger ne veut pas licencier Raymond Cron. Le PRD ne comprend pas. Raymond Cron a annoncé pour sa part qu'il fera recours.

Raymond Cron a été reconnu coupable vendredi d'avoir détourné
des fonds pour verser des primes à ses collaborateurs lorsqu'il
était cadre chez Batigroup. Il a écopé de 260 jours-amende à 290
francs par jour. Le Tribunal pénal de Bâle l'a condamné pour
gestion déloyale, abus de confiance et faux dans les titres.

Escroquerie pas retenue

La cour a suivi le ministère public, sauf en ce qui concerne
l'accusation d'escroquerie, à laquelle elle a préféré une
condamnation pour gestion déloyale. La peine prononcée est
inférieure à celle requise par le procureur, qui avait demandé 300
jours-amende avec sursis à 200 francs par jour et une amende de
5000 francs.



L'actuel chef de Raymond Cron, le conseiller fédéral Moritz
Leuenberger, a immédiatement réitéré sa confiance en son chef
d'office. Celui qui a payé pour une faute comme la loi le prévoit,
ne doit pas être puni une seconde fois sur son lieu de travail, a-t
il écrit dans un communiqué.



Selon lui, le directeur de l'OFAC a fourni un excellent travail
depuis son entrée en fonction en mai 2004. Cela est largement
reconnu, a-t-il poursuivi.

Etonnement du PRD

Le PS et le PDC respectent cette décision. Pour le président du
groupe PDC aux Chambres, Urs Schwaller, il est décisif que
l'accusation d'escroquerie n'ait pas été retenue.



Le PRD se dit par contre étonné. Les délits commis par Raymond
Cron ne sont pas des bagatelles, estime le secrétaire général du
parti, Guido Schommer. Le verdict jette une ombre sur l'OFAC,
a-t-il déclaré à l'ATS.



ats/ant

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Persuadé d'avoir servi Batigroup

Raymond Cron a annoncé devant les médias qu'il fera recours. Même s'il reconnaît les faits, le chef de l'OFAC continue à plaider non coupable.

En versant des primes à ses subordonnés, il croit avoir servi Batigroup. Grâce à ces bonus, ses collaborateurs auraient donné le meilleur d'eux-mêmes et ils ont réussi à terminer à temps le projet de la Messeturm de Bâle, la plus haute tour de Suisse à ce jour.

Caisse noire

Les agissements pour lesquels le chef de l'OFAC a été condamné remontent aux années 2002-2003. A cette époque Raymond Cron était à la tête de la division bâtiments de Batigroup (aujourd'hui Implenia).

Pour motiver ses collaborateurs, il leur a versé environ 180'000 francs de primes sans l'accord de son chef et sans respecter les procédures internes habituelles.

Pour ce faire il a notamment ouvert une caisse noire à l'aide d'un chèque détourné.