Les protestataires ont défilé entre la gare CFF et le
centre-ville. Une banderole placée en tête du cortège proclamait:
«Stop au démantèlement du social et des services publics». D'autres
calicots brandis par les manifestants faisaient allusion à la
réduction des moyens budgétaires alloués à la formation et au
domaine santé sociale.
Le rassemblement était organisé par l'Union syndicale cantonale
neuchâteloise (USCN). Une année après la victoire de la gauche aux
élections, «les plus démunis sont écrasés, les riches épargnés et
les cadeaux fiscaux maintenus», a dit Rémy Cosandey, coprésident de
l'USCN, lors d'un discours sur la place du marché.
Equilibre des sacrifices illusoire
L'orateur a dénoncé également comme une fiction la politique
d'»équilibre des sacrifices» suivie en principe par le Conseil
d'Etat. Selon lui, l'austérité budgétaire pèse en premier lieu sur
les plus faibles tout en épargnant largement les grandes fortunes
et les entreprises sur le plan fiscal.
Après le rassemblement sur la place du marché, les manifestants
ont pris la direction du Château pour y déposer «symboliquement»
une résolution (voir ci-contre). Le Gouvernement a
rappelé en effet jeudi dernier qu'il s'en tiendrait à la coutume de
pas accueillir durant le week-end de représentants de mouvements
protestataires.
ats/suh
Une résolution en faveur des plus démunis
La résolution approuvée par acclamations par les manifestants et destinée au Conseil d'Etat demande notamment que «le budget 2007 ne soit pas une nouvelle fois bouclé sur le dos des plus démunis». Cette exigence fait allusion au relèvement effectué en 2006 des limites de revenus donnant droit à l'aide sociale.
La résolution demande en outre l'abandon du projet de réduction de 10 % de la masse salariale chez les fonctionnaires.
Elle exige encore la suspension ou l'assouplissement des mesures de frein à l'endettement adoptées l'an dernier par le Grand Conseil, mais aussi par 85% des citoyens en votation populaire.