Depuis décembre, les élus ne doivent plus seulement indiquer les mandats qu'ils ont dans des entreprises, des associations ou des fondations, mais aussi préciser s'ils sont rémunérés pour leur activité.
Concernant le Conseil national, les trois quarts des élus reçoivent des fonds sous forme d'honoraires, de mandat ou de lobbying d'au moins une activité accessoire. Au Conseil des Etats, ils sont 80%.
Selon les dernières données du registre des intérêts des parlementaires, les 246 élus sous la Coupole l'an passé totalisent un peu plus de 1650 mandats, soit en moyenne sept par personne. Sur ce total, 45% sont déclarés comme rémunérés.
400'000 francs pour trois mandats
En général, les conseillers aux Etats ont plus de mandats que les conseillers nationaux. Les élus du PDC et du PLR gagnent plus que ceux de l'UDC et nettement plus que leurs collègues de gauche.
La NZZ donne quelques exemples concrets. En tant que président à temps partiel de Curafutura, l'une des faîtières des assureurs, le sénateur Joseph Dittli (PLR/UR) reçoit ainsi 140'000 francs. Le conseiller national Lorenz Hess (PBD/BE) perçoit la même somme pour ses fonctions à la tête du conseil d'administration de Visana. Et trois de ses 18 mandats rapportent au sénateur Martin Schmid (PLR/GR) plus de 400'000 francs.
Au-delà de l'argent, c'est l'indépendance des élus qui est en question. Pour Transparency International, cela entraîne des dépendances et des conflits d'intérêts et certaines voix critiques parlent même de "démocratie achetée". Et malgré ce nouveau registre, le dirigeant de l'organisation n'a pas l'impression que les choses ont changé.
ats/boi