Le vicaire général du diocèse de Sion Pierre-Yves Maillard explique cette diminution par l'évolution de la société: "Dans une société de plus en plus individualiste, où les liens sont souvent temporaires, et où la dimension d'identité communautaire est de plus en plus floue, il est évident qu'une proposition comme celle du baptême devient de plus en plus incongrue ou étrangère pour beaucoup de monde."
"Mieux proposer la foi"
Pour Pierre-Yves Maillard, cette baisse n'est toutefois pas synonyme de fin de la spiritualité. Selon lui, l'homme a toujours besoin de sacré: "Ça ne me catastrophe pas, dans le sens où je crois que Dieu sait ce qu'il y a de beau, ce qu'il y a de bon chez plein de personnes, qui n'ont peut-être pas trouvé ce chemin d'appartenance écclésiale."
Mais pour lui, l'Eglise doit aussi faire sa remise en question. "Bien sûr ça nous préoccupe et ça doit nous pousser à toujours mieux proposer la foi, sans jamais l'imposer, sans jamais forcer, dans une dynamique missionnaire qui soit de plus en plus cohérente et authentique."
Apprendre à écouter
Reste que cette crise du baptême est significative, alors que l’intégration religieuse est pour beaucoup un facteur majeur de la construction de la personne.
En ce sens, l'Eglise doit peut-être apprendre à d’abord écouter les raisons qui peuvent conduire à de telles situations avant de se poser, comme elle peut parfois en donner l’impression, en donneuse de leçons.
Yves Terrani/asch