L'enveloppe prévoit 390 millions pour élimiter les goulets
d'étranglement de trafic. La 3e convention sur les prestations
approuvée vendredi par le gouvernement prévoit aussi 1,79 milliard
pour l'indemnisation des coûts d'exploitation non couverts et 3,7
milliards pour le maintien de la capacité du réseau actuel.
Nouvelle cadence sur la ligne du pied du Jura
C'est la première fois que la convention indique nommément les
investissements d'extension qui doivent être réalisés avec les
fonds du plafond des dépenses. L'argent devra servir par exemple à
améliorer l'offre au pied du Jura afin d'y réduire les temps de
parcours et d'introduire une cadence semi-horaire entre Bienne et
Lausanne (68 millions imputés). Quarante millions seront par
ailleurs affectés à la construction d'un nouveau pont sur le Rhin à
Bâle.
Fin des goulets
Ces investissements élimineront les goulets d'étranglement
ponctuels du trafic voyageurs et marchandises qui entravent
l'exploitation ferroviaire. «L'enveloppe consacrée à l'extension du
réseau ne constitue que 7 % du plafond de dépenses», a relevé le
ministre des transports Moritz Leuenberger devant la presse. «Tous
les souhaits n'ont pu être exaucés mais les projets retenus
permettront de rentabiliser totalement les investissement dans Rail
2000», a poursuivi le ministre.
Les grands projets d'aménagement devront toujours être financés
par le fonds pour les grands projets ferroviaires. La ligne
Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) devrait quant à elle profiter
du futur fonds d'infrastructure, dont le Conseil des Etats
discutera durant cette session. La 3e convention sur les
prestations précise en outre que les CFF devront assurer la
sécurité de l'infrastructure, la capacité du réseau et en augmenter
l'efficacité en réduisant les coûts d'exploitation et d'entretien.
Pour la première fois, l'ex-régie fédérale devra aussi assurer des
prestations qui vont au-delà de son réseau comme la planification
des capacités et de l'horaire ou l'établissement de l'indicateur
officiel.
Plus grande productivité
De manière générale, les CFF axeront principalement leurs
prestations sur les besoins du marché et les exigences de leur
clientèle. Pour faire face à la concurrence, ils devront encore
améliorer leur productivité et dégager «des gains appropriés» dans
le trafic voyageurs longues distances, le trafic marchandises et le
secteur immobilier. Le plafond de dépenses de 5,88 milliards
correspond en termes nominaux à celui de la convention de
prestations de 1999-2002 et, en termes réels, à celui de la
convention de 2002-2006 qui avait été réduit à cause des programmes
d'économies de la Confédération. «Les CFF disposeront de la même
somme qu'avant, mais leurs prestations sont beaucoup plus
importantes», a commenté Moritz Leuenberger.
Agences/th
Fin du conflit salarial
Le tribunal arbitral paritaire a tranché dans le conflit entre les syndicats et les CFF sur les salaires 2006. Le personnel obtiendra une hausse de salaire et une prime unique de mille francs équivalant au total à une augmentation de 2%.
Les syndicats réclamaient une hausse de 3%, les CFF ne voulaient pas aller au-delà de 1,4%, d'où l'intervention du tribunal arbitral. "Il s'agit d'une décision coûteuse", a commenté Hannes Wittwer, chef du personnel des CFF. L'entreprise devra payer 43 millions de francs supplémentaires. Les CFF mettront à disposition 17 millions de francs pour des mesures d'augmentation individuelles.
Présidé par le conseiller aux Etats Eugen David (PDC/SG), le tribunal paritaire était formé de cinq membres des CFF et de cinq représentants des associations du personnel.