Le "Programme national de recherche Energie", basé sur les résultats de plus d'une centaine de projets, montre qu'il est possible à l'heure actuelle de sortir du nucléaire et des énergies fossiles dans des conditions acceptables d'ici 2050, a indiqué le Fonds national suisse (FNS) mardi. La Stratégie énergétique 2050 a été acceptée par le peuple il y a 3 ans, mais pour la mettre en oeuvre chacun devra y mettre du sien indiquent toutefois les experts.
Si 40% des toits suisses étaient équipés de panneaux photovoltaïques intégrés directement dans le bâtiment, cela remplacerait les deux tiers de la production nucléaire de notre pays, estime par exemple le rapport.
Agir et informer
Les moyens existent donc, mais il faudra prendre des mesures concrètes. Le Programme national de recherche Energie propose quinze actions qui visent les fournisseurs d'électricité, les ménages, les entreprises, les propriétaires de maison, les administrations publiques, les ONG, les politiques et les citoyens.
Miser sur les énergies renouvelables, notamment en optimisant la production hydraulique, développer le stockage de l’énergie, mais aussi instaurer une taxe incitative sur le CO2, font partie des recommandations. La révision de la loi sur le CO2 retournera d'ailleurs en mars devant le Parlement.
Dans le 12h45 de la RTS, Frédéric Varone, membre du comité de direction du programme de recherche sur le virage énergétique, estime que "l'enjeu n’est plus technique, mais il faut des innovations sociales". Chacun devra y mettre du sien, estime le FNS. Citoyens, consommateurs et responsables politiques ont leur rôle à jouer. C'est pourquoi la population doit aussi être informée de manière ciblée et précise. Les avantages financiers des énergies renouvelables pourraient être mis en avant.
Appel au monde politique
Pour Hans-Rudolf Schalcher, président du Comité de direction PNR70, "la politique aurait pu en faire plus par le passé. Mieux écouter le monde scientifique. J’espère que le signal que nous donnons aujourd’hui sera mieux pris en compte. Ce ne sont pas seulement des coûts en plus, mais aussi de nouveaux marchés, nouveaux produits pour notre industrie et notre économie".
ats/kkub