Cette volte-face s'explique par le succès du référendum lancé
par les communes et par un fait nouveau: pour la première fois
depuis plus de 15 ans, les comptes 2005 devraient être équilibrés.
«Dans ces conditions, l'Etat se préparait à un affrontement inutile
avec les communes, un affrontement qu'il allait perdre», a expliqué
mercredi à l'ATS Michel Mouquin, chef du groupe parlementaire
radical, confirmant un article de «24 heures».
Le Grand Conseil reprend la main
Pour calmer le jeu, les chefs des groupes parlementaires
radical, libéral et UDC ont préparé une motion qui demande au
Conseil d'Etat de retirer son décret sur les 17 millions. Déposée
lundi, cette motion sera traitée ultérieurement par le Parlement.
«Il y a de fortes chances qu'elle soit acceptée», estime Michel
Mouquin.
Cette démarche - une motion est contraignante - permet
au Grand Conseil de reprendre la main sur ce dossier. Elle a aussi
l'avantage d'éviter au Conseil d'Etat de se déjuger, lui qui avait
annoncé qu'il ne se «coucherait» pas devant les communes.
ats/ps
Pas un blanc-seing pour les communes
Le retrait du décret par la droite ne signifie pas que les communes ne participeront pas à l'assainissement des finances cantonales.
«Nous voulons instaurer un climat serein pour discuter, dès cette année, des incidences sur les communes de la nouvelle péréquation entre la Confédération et les cantons», a indiqué Michel Mouquin.
Si les comptes de l'Etat s'améliorent, ceux des communes pourraient suivre le même chemin. Pour le député radical, cette embellie pourrait «dissiper» l'argument des référendaires selon lequel les communes auraient dû se résoudre à augmenter leurs impôts pour pouvoir payer la contribution de 17 millions.