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Les grands partis veulent des limites claires à l'homophobie

Le référendum du l'UDF contre la norme anti-homophobie se trouve dans la tourmente. [AP Photo/Keystone - Alvaro Barrientos]
Le comité en faveur de la nouvelle norme contre l’homophobie lance sa campagne / Le 12h30 / 2 min. / le 16 janvier 2020
Il est temps de mettre des limites claires aux attaques homophobes. Tous les grands partis, à l'exception de l'UDC, ont plaidé jeudi en faveur de la norme anti-homophobie soumise au vote le 9 février.

Selon le PS, le PLR, le PDC, les Verts et les Vert'libéraux, l'extension de la norme antiraciste à la communauté homosexuelle permet de combler une lacune juridique pointée du doigt à plusieurs reprises au niveau international. La loi ne protège pour l'instant que les individus, pas un groupe.

Aujourd'hui, on peut appeler à la haine contre les homosexuels sans peur de conséquences, a souligné le conseiller national Damien Cottier (PLR/NE). Les mêmes déclarations contre des minorités ethniques ou religieuses sont punissables. La communauté homosexuelle doit aussi être protégée contre ces discours haineux.

La liberté d'expression est assurée

L'extension de la norme antiraciste n'empêchera pas les débats ni les discussions entre amis. La liberté d'expression est assurée. Mais elle s'arrête au moment où la dignité humaine est en cause. Ce principe est garanti par la Constitution. Les appels à la haine ne représentent en rien une opinion, a affirmé le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), à l'origine de la réforme.

Agressions

Les propos haineux et les attaques physiques sont fréquents, a rappelé le Valaisan. La violence à l'encontre des personnes LGBTQIA+ est nettement supérieure à la moyenne; les insultes et le harcèlement font des ravages.

Selon une étude de l'Université de Zurich, 20% des homosexuels ont tenté de se suicider en Suisse. Les médias sociaux et Internet augmentent le risque, car les opinions sont publiques et rapidement propagées et commentées. La norme anti-homophobie est aussi une prévention de ces actes, a argumenté la conseillère nationale Sibel Arslan (Verts/BS).

La norme antiraciste a 25 ans

La norme antiraciste a été introduite en 1994 afin de protéger les personnes contre les discriminations visant l'ethnie, la religion ou l'origine. En 25 ans, les tribunaux se sont montrés réservés dans leurs jugements. La liberté d'expression a un poids important, ont souligné les partisans devant les médias.

Si le peuple dit "oui" le 9 février – et rejette donc le référendum lancé par l'UDF – cette norme sera étendue aux discriminations visant l'orientation sexuelle.

>> Regarder :

La norme pénale antiraciste est entrée en vigueur en 1995. Premier bilan de son application par les tribunaux.
La norme pénale antiraciste est entrée en vigueur en 1995. Premier bilan de son application par les tribunaux. / 19h30 / 2 min. / le 14 janvier 2020

ats/sjaq

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