Modifié

L'Union patronale défend les travailleurs âgés

L'expérience des seniors est un atout pour le marché du travail
L'expérience des seniors est un atout pour le marché du travail
L'Union patronale suisse veut améliorer les chances des salariés âgés sur le marché du travail. Pour éviter une pénurie de main-d'oeuvre, les employeurs et la société doivent faire preuve de davantage de souplesse.

Une meilleure intégration des travailleurs âgés est par ailleurs
une condition préalable à la hausse de l'âge de la retraite. Il ne
sera pas possible d'affronter l'avenir sans recourir davantage aux
«seniors», a souligné mardi en conférence de presse à Berne Rudolf
Stämpfli, président de l'Union patronale suisse.

Population vieillissante

Actuellement, la moitié de la population active prend sa
retraite avant l'âge officiel. Cette tendance a été encouragée par
les variations conjoncturelles, les mutations structurelles et les
plans de retraite intéressants des années 1990. D'autre part, si
16% de la population était âgée de plus de 64 ans à fin 2005, cette
part passera à 25% en 2035.

Pénurie de main d'oeuvre

Le financement de l'AVS deviendra également plus difficile.
Compte tenu de l'évolution démographique, il faut s'attendre à une
pénurie de main-d'oeuvre à partir de 2015 environ, a relevé Rudolf
Stämpfli.



Habituées à une offre excédentaire de forces de travail, de
nombreuses entreprises n'ont pas encore une conscience «très vive»
du problème. «Il est temps de remettre en question nos idées toutes
faites et d'éliminer nos préjugés», selon Rudolf Stämpfli.

Atouts des seniors

Ce que les personnes vieillissantes perdent en performance est
compensé par l'expérience. Des stratégies de travail éprouvées leur
permettent par exemple de mieux distinguer le superflu de
l'essentiel et d'éviter de se mettre en situation difficile. Les
entreprises doivent adopter une politique du personnel qui mette en
valeur ces atouts.



agences/stp

Publié Modifié

Améliorer la situation des seniors

Pour augmenter les chances des «seniors» sur le marché, le monde politique et les travailleurs doivent élaborer avec les employeurs des stratégies conjointes.

Les réglementations, contrats ou conventions collectives de travail doivent être adaptés en conséquence. La solution passe par la retraite à la carte, la possibilité de travailler au-delà de l'âge technique de la retraite et le temps partiel, a expliqué Hubert Barde, vice-président de l'Union patronale suisse.

L'accent doit être mis sur la formation continue indépendamment de l'âge. Il faut éviter des incitations négatives comme les primes d'ancienneté ou la progression des cotisations d'assurances sociales.

Selon Hubert Barde, l'encouragement à l'emploi ou au réemploi des personnes âgées de 55 à 65 ans reste un «passage psychologiquement obligé du débat lié à l'augmentation de l'âge de la retraite».

Pour faciliter l'application de ses recommandations, l'Union patronale a édité une brochure intitulée «Stratégie pour l'emploi des seniors» et un «Guide pour employeurs».