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Une marche à Lausanne pour le 1er anniversaire de la Grève du climat

De nombreux jeunes en formation se sont mobilisés vendredi pour le climat, comme ici à Lausanne. [Keystone - Valentin Flauraud]
La Grève du climat commémore vendredi son premier anniversaire en Suisse / La Matinale / 2 min. / le 17 janvier 2020
La Grève du climat commémore vendredi son premier anniversaire en Suisse. Une marche commémorative nationale est prévue à Lausanne en présence de l'activiste suédoise Greta Thunberg.

Le 18 janvier 2019, des dizaines de milliers de jeunes manifestaient dans les rues des principales villes de Suisse, à l'appel de l'activiste suédoise Greta Thunberg.

Une année après le début du mouvement, l'heure est au bilan en Suisse. Avec des jeunes dans la rue, des prises de positions, des revendications, des appels aux politiques et au milieux économiques, les choses ont changé et un état d'esprit s'est instauré.

"On a réussi à attirer l'attention sur le fait qu'il y a urgence mais qu'il y a encore beaucoup de travail à faire pour atteindre les revendications de la grève du climat: un bilan de gaz à effet de serre nul d'ici 2030 et la déclaration de l'urgence climatique dans tous les cantons et au niveau national", a expliqué dans La Matinale Aurélie Rosset, étudiante et membre du collectif Grève du climat à Neuchâtel.

Des actions concrètes

Engagée depuis de nombreuses années en faveur de la cause climatique, Dorota Retelska, docteur en Sciences, est active notamment au sein du comité de l'association climat Genève. Elle a observé de près l'émergence du mouvement: "Il y a une prise de conscience énorme dans la population, une volonté d'agir pour le climat  qui donne énormément d'espoir".

La suite? Les jeunes réclament des actions concrètes et veulent élargir le mouvement au plus grand nombre, toute classe sociale confondue.

Pierre-Etienne Joye/lan

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Interview d'Oleg Gafner, membre des Jeunes Verts vaudois

Pour Oleg Gafner, membre des Jeunes Verts vaudois, interrogé dans La Matinale, "les choses ont bougé, mais les choses n'ont pas changé, on a réussi à avoir un électrochoc, une prise de conscience, mais finalement dans les faits, rien n'a changé".

"On ne se rend plus compte à quel point faire une marche est symbolique. Les manifestations permettent de maintenir la pression sur la scène publique, les actions de désobéissance civile permettent de cibler précisément des acteurs", a également relevé le jeune Vert vaudois.

"Faire une grève ou de la désobéissance civile, c'est hautement politique. Il est vrai qu'avec la démarche institutionnelle, il peut y avoir certaines réponses mais force est de constater que pour l'instant ce n'est pas suffisant."

"Il a suffi de peu pour mobiliser toute une génération", a conclu Oleg Gafner.

>> Son interview complète dans La Matinale:

Casse-tête pour la sécurité

Deux événements vont se dérouler au même moment à Lausanne vendredi: les Jeux Olympiques de la Jeunesse et une marche pour le climat

C'est un véritable casse-tête pour les différents responsables de la sécurité.

Le transport des athlètes des JOJ s'annonce difficile alors que la manifestation pour le climat est attendue au coeur de la ville.

Plusieurs responsables de la sécurité craignent aussi que certains sponsors des Jeux olympiques, ou les agences bancaires sur le chemin des manifestants ne soient pris à partie suite au procès des activistes du climat.