L'USAM veut laisser le dernier mot aux délégués pour son nouveau président

Les candidats à la présidence de l'USAM Fabio Regazzi et Diana Gutjahr. [Keystone]
L'USAM veut laisser le dernier mot aux délégués pour son nouveau président / La Matinale / 2 min. / le 22 janvier 2020
La chambre de l'Union suisse des Arts et Métiers (USAM) doit se prononcer mercredi sur le successeur de Jean-François Rime, alors que le comité restreint s'est déjà positionné. Les deux candidats, Fabio Regazzi (PDC/TI) et Diana Gutjahr (UDC/TG), ont les qualifications requises pour le poste, estime la tête de la faîtière.

Qui représente le mieux les PME de Suisse? La chambre de l'USAM prend officiellement position mercredi, mais le comité restreint a déjà arrêté sa recommandation.

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La tête de l'USAM a auditionné Diana Gutjahr, 36 ans, et Fabio Regazzi, 57 ans. Le comité restreint propose à la chambre de conserver les deux candidats et de laisser le dernier mot à la base, lors de la grande assemblée des délégués prévue fin avril.

Faiblesse linguistique

"Il y a l’image de la femme, de la jeunesse et du dynamisme avec madame Gutjahr. Et puis il y a l’image du parti: pendant huit ans l’UDC avec Jean-François Rime et puis maintenant ce serait au tour du PDC avec monsieur Regazzi", explique André Berdoz, vice-président de l'USAM, au micro de la RTS.

La Thurgovienne a bien une faiblesse et elle est linguistique. Mais elle a promis de se mettre au français "le plus rapidement possible", explique André Berdoz.

Il n'y a toutefois pas que la langue qui inquiète les membres romands: l'appartenance politique de Diana Gutjahr soulève aussi des questions. La présidence du Fribourgeois Jean-François Rime a en effet laissé des traces.

Relations avec l'UE

Tous les membres romands interrogés par la RTS rappellent l'importance des relations de la Suisse avec l'Union européenne. "L'ouverture est nécessaire pour pouvoir prospérer", soulignent-ils.

Ils ne veulent donc plus d'une présidence aux positions ambiguës et exigent des garanties, à l'instar de Blaise Matthey, directeur de la Fédération des entreprises romandes (FER) à Genève.

"Il faut qu'il y ait un accord sur les grandes lignes qui ont été débattues et votées à la chambre. Je ne peux pas avoir des gens qui sont en contradiction permanente, qui mène le débat au niveau de la chambre puis qui derrière vont faire partie de comités qui prennent des positions contre. C'est incohérent .... Moi, personnellement, je ne le souhaite plus", indique-t-il. Les Romands ne représentent toutefois qu'un quart des voix et le suspense reste entier.

Sandrine Hochstrasser/gma

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