Le conseiller fédéral chargé des Affaires étrangères Ignazio Cassis a expliqué jeudi que la Commission européenne avait fait preuve de patience et de compréhension face à l'échéance du 17 mai, où la Suisse votera sur l'initiative de l'UDC qui veut mettre un terme à la libre circulation des personnes.
La patience de l'Europe pourrait toutefois bientôt atteindre ses limites, et de nouvelles embûches pourraient petit à petit se dresser devant la Suisse. La prochaine épée de Damoclès est agendée fin mai: sans solution, les exportations helvétiques de dispositifs médicaux pourraient être affectées.
Trois lignes rouges
En cas d'acceptation le 17 mai, les discussions actuelles seront caduques. Dans le cas contraire, le Conseil fédéral a confirmé qu'il devra très rapidement retourner à Bruxelles avec des propositions sur les 3 points qui bloquent la signature par la Suisse d'un accord cadre institutionnel visant à chapeauter les relations bilatérales.
Ces trois lignes rouges concernent la protection des salaires, les aides publiques et la directive sur la citoyenneté offrant aux membres de l'UE un accès aux assurances sociales suisses. Il ne s'agit pas de renégociations, ce que la commission européenne a exclu, mais de clarifications. En attendant en Suisse, les tractations se poursuivent dans les coulisses, notamment avec les partenaires sociaux et les cantons.
Marie Giovanola/asch