Poursuivi dans le cadre de la faillite du club de football
grenat, Marc Roger n'a encore jamais assisté aux audiences du juge
d'instruction depuis sa libération sous caution en juillet dernier.
La défense de Marc Roger présente un certificat médical, qui est
renouvelé de mois en mois, a expliqué mardi à l'AP le juge
d'instruction genevois Marc Tappolet.
Ce mandat ne sera pas diffusé en France, pays qui n'extrade pas
ses ressortissants. Mais il sera valable pour d'autres pays où Marc
Roger pourra être arrêté, a encore précisé le magistrat. Une fois
l'enquête terminée, le juge genevois pourrait en outre déléguer la
procédure aux autorités françaises afin que le prévenu soit jugé en
France.
Avocats hors course
Marc Tappolet a par ailleurs décidé de ne plus admettre les
avocats de Marc Roger à ses audiences, selon les avocats du
Français. La défense estime qu'il s'agit-là d'un moyen de sanction
à l'égard de Marc Roger. Les avocats ont d'ores et déjà annoncé
vouloir déposer un recours contre cette décision devant la Chambre
d'accusation.
Inculpé de banqueroute frauduleuse, abus de confiance, gestion
fautive, avantages accordés à des créanciers et faux dans les
titres et escroquerie, Marc Roger avait été arrêté le 15 mars 2005
et avait passé trois mois en détention préventive. Selon ses
avocats, son état de santé s'est délabré durant son séjour à la
prison de Champ-Dollon.
ap/TdG/nr
Marc Roger au bout du rouleau?
Dans un entretien à La Tribune de Genève de mardi, l'ancien président du club confie n'aller bien "ni familialement ni financièrement après trois mois d'incarcération injuste". Il précice prendre "toute une liste" d'antidépresseurs.
Il ajoute dans cette interview qu'il ne se rend pas aux convocations de la justice afin de respecter les avis médicaux qu'il a reçus.
Le Servette a été mis en faillite en février 2005, un an après sa reprise par Marc Roger. Le club a accumulé un passif de 12 millions de francs.
Le Français est soupçonné d'avoir aggravé la situation financière du club et détourné de l'argent à des fins personnelles.