Selon l'autorité morale des journalistes, il est en effet peu satisfaisant pour la clarté de la communication de décrire un tel débat sans fournir d'exemple.
Le Conseil n'a donc rien à reprocher aux journaux qui, comme le
"Blick", "Le Temps", "24 Heures" et la "NZZ am Sonntag", ont publié
une ou plusieurs des caricatures litigieuses du
"Jyllands-Posten".
Le Conseil a donné son avis vendredi après avoir été interpellé
à de nombreuses reprises ces derniers jours sur les questions
déontologiques posées par les caricatures de Mahomet.
La problématique n'est toutefois pas close. L'instance va se
saisir prochainement de la question de fond, à savoir quelles sont
les limites à la liberté d'expression et à la liberté artistique
posées par la déontologie dans le cas des caricatures? Il s'agira
notamment d'examiner "la portée du respect dû aux sensibilités des
communautés religieuses, des minorités ethniques et sociales". Une
prise de position sera diffusée ultérieurement.
Le Conseil suisse de la presse est à disposition du public et des
journalistes en tant qu'instance de plainte pour des questions
relevant de l'éthique des médias. Dans ses prises de position, le
Conseil peut faire des constatations et formuler des
recommandations, mais n'a pas de moyens de sanction.
Agences/cb
Manifestation prévue samedi à Berne
Des membres de la communauté musulmane manifesteront samedi à Berne pour protester contre les caricatures de Mahomet.
La police municipale a autorisé un rassemblement de deux heures confiné sur la place fédérale, a expliqué à AP Franziska Frey, porte-parole de la police.
Selon le quotidien bernois "Der Bund", les organisateurs sont des proches de la mosquée de Bienne et attendent 1'500 manifestants.
L'objectif est de montrer à travers un rassemblement pacifique qu'il y a des limites même à la liberté d'expression.
Convié comme orateur principal, l'imam de Genève a décliné l'invitation dans un souci d'apaisement, a-t-il précisé à la Radio suisse romande.