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Maladies cardio-vasculaires: une épidémie

Constatation alarmante pour les maladies cardio-vasculaires
Constatation alarmante pour les maladies cardio-vasculaires
Les maladies cardio-vasculaires ont pris en Suisse une ampleur de type épidémique, selon les résultats d'une campagne de prévention de la Fondation suisse de cardiologie présentés mardi à Berne.

Deux tiers des 14'000 personnes qui ont pris part à la campagne en 2005 présentent un risque exagéré d'infarctus du myocarde et d'attaque cérébrale.

A cette occasion, le ministre de la santé Pascal Couchepin a
invité les Suisses à prendre mieux soin de leur précieux capital
santé, selon un communiqué de la Fondation.

10'000 personnes concernées

Au moyen d'un bus, la Fondation, soutenue par un grand groupe
pharmaceutique, a sillonné les routes suisses et s'est arrêtée dans
32 villes où elle a examiné quelque 14'000 personnes. Plus de
10'000 d'entre elles présentaient un risque personnel, dont un bon
tiers souffraient d'un excès de poids combiné à une hypertension
artérielle.



Quatre personnes sur dix, outre leur surpoids, présentaient des
taux exagérés de lipides sanguins (notamment du cholestérol).

Lipides et sucres excessifs

Chez 48%, ces valeurs anormales de lipides allaient de pair avec
une hypertension artérielle et chez 6,5% le taux de sucre sanguin
excédait la norme.



Dans ce dernier cas, le risque d'infarctus du myocarde et
d'attaque cérébrale augmente très fortement s'il se combine avec
deux autres facteurs de risque supplémentaires.

L'urgence va à la prévention

On peut conclure à la vue des facteurs de risque découverts chez
les participants à l'action de prévention de la Fondation
qu'infarctus du myocarde et attaque cérébrale ne vont rien perdre
de leur importance dans le futur. Selon la Fondation, Pascal
Couchepin souhaite, en ce jour de la Saint-Valentin, que les
Suisses prennent mieux soin de leur précieux capital santé.



L'Etat doit coordonner les efforts et soutenir les activités des
organisations comme la fondation mais sans se montrer paternaliste,
a poursuivi P.Couchepin. La Confédération avance actuellement 10%
du milliard de francs dévolu à la prévention en matière de
santé.

Pas de loi en vue

Le ministre a aussi calmé les ardeurs du conseiller national
Felix Gutzwiller, qui exige une loi fédérale sur la prévention et
la promotion de la santé. P.Couchepin veut attendre le rapport
d'experts pour décider si une telle législation est
nécessaire.



Le professeur Gutzwiller, directeur de l'Institut de médecine
sociale et préventive de Zurich, y voit aussi une urgence. Il
plaide pour une plus grande place de la prévention dans notre
politique sanitaire en général.



Le conseiller national a en outre fustigé le tabagisme comme l'un
des plus grands facteurs de risque cardio-vasculaire. Son objectif
déclaré est d'abaisser à 20% la part des fumeurs en augmentant le
prix des cigarettes.



ats/fb

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Des données alarmantes

Les maladies cardio-vasculaires se placent au premier rang des causes de décès en Suisse.

Même constatation pour les motifs d'hospitalisation ou des visites chez le médecin.

Quelque 50'000 personnes sont victimes chaque année d'un infarctus du myocarde, d'une attaque cérébrale ou d'un arrêt cardio-circulatoire.

Un nombre qui augmentera encore lorsque les facteurs de risque toucheront toute la population.

Une forte proportion des personnes touchées sont des femmes.

Les Romands moins touchés que les Alémaniques

Les femmes négligent leur coeur

A l'occasion de la Saint-Valentin mardi, la Fédération mondiale du coeur, basée à Genève, a lancé une campagne incitant les femmes à aimer leur coeur.

«Les femmes peuvent faire davantage pour se protéger. L'adoption d'un mode de vie plus sain permet de réduire les risques», affirme l'une des médecins de la Fédération Sania Nishtar.

Les femmes sont confrontées à six facteurs de risques conduisant à ce type de maladies: l'hypertension, un taux élevé de cholestérol, le tabac, l'inactivité physique, le surpoids et le diabète.