A la place de l'augmentation de la RPLP, le Conseil fédéral
pourrait introduire une taxe sur le transit alpin (TTA) frappant le
trafic en transit en Suisse d'une frontière à l'autre, a indiqué
l'Association suisse des transports routiers (ASTAG) devant la
presse lundi à Berne.
L'ASTAG se dit prête à investir dans les techniques les plus
récentes, ce qui correspondrait à un investissement de 600 millions
à un milliard de francs d'ici 2011. En contrepartie, elle exige de
la Confédération qu'elle garantisse une fiscalité stable.
Les recettes en provenance de la TTA de l'ordre de grandeur de 45
millions de francs alimenteraient le fonds d'infrastructures pour
les projets dans les régions de montagne et les régions
périphériques. En renonçant à la hausse de la RPLP, le manque à
gagner pour la Confédération serait de 55 millions de francs
annuels, a indiqué Carlo Schmid-Sutter, président de l'ASTAG.
Réponse à Moritz Leuenberger
Avec le remplacement du parc à véhicules - 50 000 immatriculés
en Suisse - par des camions parmi les plus modernes et l'équipement
avec des filtres à particules, la Suisse jouerait en outre un rôle
d'avant-garde en Europe, souligne l'ASTAG.
La proposition de reporter la hausse de la RPLP est une réponse au
plan d'action contre les particules fines annoncé par le conseiller
fédéral Moritz Leuenberger. Celui-ci examine un système
d'incitation pour les poids lourds compatibles avec
l'environnement.
ats/ps
L'ATE aussi
L'Association transports et environnement (ATE) ainsi que l'Initiative des Alpes a elle aussi diffusé un communiqué concernant les particules fines lundi.
Les deux organisations écologistes demandent que les véhicules utilitaires équipés d'un filtre à particules puissent entrer dans la catégorie tarifaire la plus basse de la RPLP.
Berne prend acte
Le Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) s'est félicité lundi que l'ASTAG soit consciente de l'importance du problème.
Les propositions des routiers seront bien entendu examinées, mais il est trop tôt pour se prononcer sur leur contenu.
Le but reste de soumettre au plus vite au Conseil fédéral le plan d'action anti-particules fines. Les cantons par exemple soutiennent l'obligation des filtres.
Aucune mesure envisagée ne doit cependant retarder ou ralentir la politique en matière des transports ou celle concernant le transfert de la route au rail.