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La Poste externalise le secteur des colis

Poste suisse
Du changement au sein de La Poste
La Poste veut externaliser le secteur des colis et des lettres express au sein d'une société par actions. Cette information de la "Berner Zeitung" a été confirmée mardi par Richard Pfister, porte-parole de La Poste.

La gestion commune des deux activités se fera par la société existante PostLogistic SA. Ce changement n'entraînera aucune péjoration des conditions de travail pour les 5500 employés concernés.

Les envois express sont actuellement distribués par la société
du groupe ExpressPoste tandis que PosteColis constitue une unité
d'affaires de La Poste.



Le transfert du personnel dans PostLogistics ne se fera que si
l'Office fédéral de la justice l'estime légal, a précisé La Poste
dans un communiqué. Une expertise a été demandée car les syndicats
ont contesté ce transfert, prévu pour le 1er janvier 2007. Mais,
selon La Poste, il se fonde sur la convention collective de travail
(CCT) négociée avec les syndicats pour les unités externalisées, en
vigueur depuis 2005.

5500 employés

Avec un chiffre d'affaires d'environ 1,2 milliard de francs,
5000 postes à plein temps et un effectif d'environ 5500 employés,
PostLogistics deviendra l'entreprise logistique la plus importante
en Suisse, où elle est essentiellement présente, précise le
texte.



Seule une partie des collaborateurs ont été informés des plans
lundi soir, selon le porte-parole de La Poste.

Nouveau règlement à CarPostal

La direction de La Poste a par ailleurs donné son feu vert au
rattachement définitif du secteur Transport de voyageurs à la
société du groupe CarPostal.



Le conseil d'administration, le Syndicat de la communication et
Transfair ont approuvé la convention d'affiliation découlant de la
CCT de CarPostal. La nouvelle CCT entrera en vigueur le 1er
juillet



Agences/fb

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La réaction des syndicats

Le syndicat de la communication a réclamé une garantie de l'emploi pour tous dans le cadre de la "tentative de privatisation chez PosteColis". Il n'admet pas que l'entreprise "restructure sans relâche" et supprime du personnel "à tout va" alors qu'elle engrange d'importants bénéfices.

Le syndicat transfair a aussi signifié sa claire opposition: il n'est pas admissible de réduire les coûts sur le dos du personnel. Transfair craint à moyen terme à une vague de licenciements. A ses yeux, la direction d'entreprise vise ainsi également à obtenir davantage de liberté en cas de licenciements et à se réserver une nouvelle flexibilisation des conditions de travail.