Dans un rapport publié jeudi, "Monsieur Prix" relève que les Suisses paient en moyenne 20% de plus que les Français ou 24% de plus que les Allemands pour leurs appareils auditifs.
Ce problème concerne de nombreux autres produits de santé indispensables, des béquilles aux prothèses de genoux en passant par les bas de contention ou encore les bandelettes d'autosurveillance glycémique.
Selon Stefan Meierhans, cette différence provient de la différence de système de remboursement des assurances sociales obligatoires. En Suisse, la responsabilité du choix du produit est laissée au consommateur.
Plus de responsabilités pour l'État
Il propose ainsi un changement radical de modèle, qui passerait par une centralisation des achats par l'État et une distribution via des centres régionaux. Inspiré des résultats observés à l'étranger, en Norvège par exemple, ce système d'achat groupé permettrait selon lui d'obtenir des rabais "considérables". Mais en Suisse, actuellement, seuls les hôpitaux ont recours à cette pratique.
Par ailleurs, afin de garantir une marge de manoeuvre, "on peut imaginer des systèmes parallèles" qui laisseraient la possibilité au consommateur de payer plus cher pour d'autres produits s'il en a les moyens.
Stefan Meierhans estime qu'il s'agit d'un "problème politique" qui "touche tout le monde" à travers les coûts de la santé. En ce sens, il pointe l'influence des lobbies qui défendent leurs intérêts, au détriment de "la voix du consommateur, du payeur de prime" qui "n'est peut-être pas encore aussi forte qu'elle devrait l'être".
jop avec Sandrine Hochstrasser