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Les coupes à CFF Cargo inquiètent Ouestrail

Le transfert de la route au rail est en danger, selon Ouestrail
Le transfert de la route au rail est en danger, selon Ouestrail
De plus en plus d'entreprises risquent de délaisser le rail en faveur de la route pour le transport des marchandises, s'inquiète lundi l'association Ouestrail.

Le mouvement de défense des intérêts ferroviaires de Suisse
occidentale, Ouestrail, «se préoccupe vivement» de la situation qui
prévaut en matière de transport de marchandises à l'intérieur du
pays, a déclaré son président et conseiller aux Etats Pierre-Alain
Gentil (PS/JU) lundi devant la presse.



Le redimensionnement décidé par CFF Cargo, avec son projet dénommé
Focus, est particulièrement en cause. Inquiète, l'association veut
relancer le débat politique concernant le trafic ferroviaire
intérieur de marchandises.

Clients mécontents

Une enquête qu'elle a menée auprès d'une soixantaine de clients
de CFF Cargo renforce les inquiétudes de l'association. Elle met en
évidence un mécontentement grandissant, avec à la clé la tentation
de passer à la route, a précisé le secrétaire général d'Ouestrail
Jean-Claude Hennet.



Malgré les corrections apportées, le projet Focus entraînera un
trafic supplémentaire de 100'000 camions par année. Si les besoins
des PME ne sont pas pris davantage en compte, cette part pourrait
même passer à 400'000 trajets supplémentaires sur la route.



Cette évolution est en totale contradiction avec les objectifs de
transfert du trafic marchandises de la route au rail, a estimé le
conseiller d'Etat vaudois François Marthaler (Verts). Et de pointer
du doigt l'incohérence entre le désintérêt manifesté pour le trafic
intérieur et d'autres politiques fédérales, notamment le nouveau
plan de lutte urgent contre les particules fines.

Route en hausse

En 30 ans, le volume des marchandises transportées par la route
en Suisse s'est multiplié par quatre, alors qu'il est resté stable
pour le rail. La Confédération privilégie le transfert modal vers
le rail pour le trafic de transit, a signalé J.-C. Hennet.



Mais, pour lui, ce choix est discutable. Le trafic de transit ne
représente que le quart du marché global, soit 7 milliards de
tonnes-kilomètres contre 26 milliards pour le marché interne. La
question du trafic marchandises à l'intérieur du pays ne doit pas
être escamotée, a exigé Pierre-Alain Gentil. Les Chambres fédérales
auront l'occasion d'y revenir dès la session qui vient de s'ouvrir,
selon lui.



Les cantons entendent eux aussi faire entendre leur voix
concernant le projet de convention de prestations 2007-2011 avec
les CFF, a renchéri F. Marthaler. Il faut cesser de se focaliser
sur le trafic de transit et développer l'offre pour le marché
intérieur.



ats/dk

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Réorganisation en vue

Les CFF réexaminent l'organisation de l'entretien du matériel roulant de CFF Cargo. Les deux grands ateliers industriels de Bienne et de Bellinzone pourraient principalement être touchés.

Le conseil d'administration prendra une décision lors d'une de ses prochaines séances, a dit le porte-parole des CFF, se refusant à donner davantage de précisions.

Les prix pour l'entretien du matériel roulant de CFF Cargo sont actuellement 15 à 20% plus élevés que ceux du marché. C'est dû notamment aux surcapacités qui existent actuellement en Europe dans ce secteur. Par ailleurs, CFF Cargo va réduire le nombre de ses wagons marchandises.

CFF Cargo effectue la maintenance de son matériel roulant dans neuf ateliers régionaux de moindre importance. Mais ce sont avant tout les deux grands ateliers de Bienne et Bellinzone qui sont menacés par une réorganisation.