Cinq citoyens suisses et leurs trois plus proches parents chinois ont pu quitter Wuhan sur un vol opéré par le gouvernement français, a annoncé dimanche le Département fédéral des affaires étrangères dans un communiqué. Il a préparé le départ de ces personnes en étroite collaboration avec les gouvernements français et chinois. Deux passagers avaient décidé indépendamment de rester sur place peu avant le départ.
Tous les passagers ont donné au préalable leur accord écrit aux conditions imposées par les autorités françaises. Ces dernières sont responsables des procédures et des mesures médicales ultérieures après l'arrivée en France, détaille le DFAE, qui coopère avec les autorités françaises.
Mise en quarantaine après l'atterrissage
Il s'agissait du deuxième avion à rapatrier des ressortissants français depuis Wuhan. Selon l'agence de presse Belga, il transportait également 23 Néerlandais, 11 Danois, 9 Belges, 5 Tchèques et 2 Slovaques. Une partie des passagers est accueillie à l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers, où ils sont placés en confinement pour 14 jours.
Toutefois, "une vingtaine de personnes qui présentaient des symptômes sont restées sur le tarmac sous la surveillance des médecins militaires le temps d'avoir un test", a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn lors d'une conférence de presse à Paris. Il s'agit à la fois de ressortissants "français et non-européens". Si le test est positif, ils seront hospitalisés, et dans le cas contraire, il rejoindront les autres passagers en quarantaine.
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Coopération avec des pays tiers
Comme seul un nombre relativement faible de ressortissants suisses et de leurs proches parents devaient être rapatriés, le DFAE a donné la priorité à la coopération avec des pays tiers qui, en raison du grand nombre de leurs propres ressortissants, devaient déjà déployer des moyens importants.
Un nombre croissant de pays ont décidé de fermer leurs frontières avec la Chine, alors que l'épidémie a déjà fait plus de 300 morts, dont un premier décès enregistré hors de Chine, aux Philippines.
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Agences/Vincent Cherpillod