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Vaud de retour dans les chiffres noirs

Pascal Broulis présentant le budget 2005 du canton de Vaud.
Pascal Broulis, un argentier heureux
Les comptes 2005 de l'Etat de Vaud sont positifs. Le canton n'avait plus connu les chiffres noirs depuis 1989. L'exercice se solde par un excédent de 46,3 millions de francs alors que le budget prévoyait un déficit de 85 millions.

Le grand argentier vaudois Pascal Broulis s'est réjoui jeudi
devant la presse de ce résultat. Mais il a averti que le Conseil
d'Etat n'entendait pas relâcher ses efforts d'assainissement. Des
augmentations de charges de quelque 200 millions sont en effet
prévisibles en 2007.

Les efforts ont payé

Ce bon résultat résulte d'abord des cinq programmes
d'assainissement menés en 2004 et 2005, qui ont permis une
réduction des charges de 189,5 millions. Le canton a aussi profité
d'une conjoncture économique favorable et de l'absorption du
décalage lié à l'introduction de la taxation postnumerando.



Les dépenses sont maîtrisées, a souligné le chef du Département
vaudois des finances. Elles atteignent 6,362 milliards de francs.
Leur progression par rapport aux comptes 2004 est de 1,9 %, une
croissance équivalente au Produit intérieur brut estimé à 1,8 %. La
masse salariale a été stabilisée à 1,881 milliard de francs.

Recul de la dette

En outre, après avoir frôlé les 9 milliards, la dette passe sous
la barre des 7 milliards de francs. La part cantonale provenant de
la vente de l'or excédentaire de l'BNS (1,047 milliard) et le
remboursement de la première tranche des bons de participation de
la BCV (200 millions) ont permis de la réduire à 6,968 milliards.
La charge d'intérêts diminue ainsi de 33 millions à 260
millions.

«Garder la tête froide»

«Nous avons besoin encore de 18 mois pour réussir
l'assainissement», a expliqué le président du Conseil d'Etat. Les
deux programmes d'assainissement prévus pour 2006 et 2007, de 60
millions de francs chacun, doivent impérativement être réalisés.
«Nous aurons besoin de plusieurs exercices positifs pour tordre le
cou définitivement au déficit structurel», a conclu M.
Broulis.



ats/nr

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Autofinancement au plafond

Le degré d'autofinancement a atteint 240 % en 2005. Pour la première fois depuis plus d'une décennie, Vaud a pu financer son ménage courant et ses investissements sans recourir à l'emprunt, s'est félicité Pascal Broulis.

Les investissements nets ont toutefois été légèrement plus bas que prévu à 160,4 millions de francs. Quelque 40 millions ont été reportés, les projets correspondants étant bloqués devant les tribunaux. A cela s'ajoutent les 83,7 millions dépensés en 2005 pour le M2.