Le référendum est porté par l'UDC, quelques membres des jeunes libéraux-radicaux et du PDC. Pour les opposants au congé, celui-ci est trop coûteux pour les employés et les employeurs.
Le texte adopté par le Parlement prévoit d'accorder aux pères un congé de deux semaines financé par les allocations pour perte de gains. Il devrait être pris dans les six mois suivant la naissance, pas forcément en bloc.
La charge financière serait de 230 millions de francs par an et nécessiterait un relèvement de 0,05 point des cotisations sociales concernées. Sur le salaire moyen suisse de 6500 francs par mois, employeur et employé devraient verser ensemble 3,90 francs de plus. La votation n'aura pas lieu avant septembre.
Accusations de tricherie
Les référendaires ont été accusés d'avoir utilisé des méthodes trompeuses et des arguments mensongers pour obtenir les signatures nécessaires. Les récolteurs annonçaient faire signer "pour" le congé paternité ou "à propos" de celui-ci.
Pour Susanne Brunner, co-présidente du comité référendaire, le formulaire indiquait clairement "Non au coûteux congé paternité". Les personnes qui le signent sont majeures et elles savent ce qu'elles soutiennent, estime-t-elle.
Des témoins ont indiqué que les feuilles de signatures étaient parfois pliées de manière à ce que le signataire ne sache pas vraiment ce qu’il signe. Ces faits ont notamment eu lieu dans les gares de Neuchâtel, Lausanne et Fribourg, et avaient fait la Une des journaux.
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ats/lan