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Les ambitions des CFF à l'horizon 2030

CFF, Hamas et Berlusconi
Plus vite et plus souvent: tels sont les credos des CFF pour 2030
Augmenter les fréquences et raccourcir les trajets sur les grosses lignes: tels sont les objectifs des CFF d'ici 2030. Près de 5 milliards seront accordés aux grandes lignes ferroviaires.

Un an et demi environ après la conclusion de la première étape
de Rail 2000, les CFF et l'OFT veulent investir près de 5 milliards
dans l'infrastructure ferroviaire au cours des deux prochaines
décennies.



Les investissements doivent aller principalement aux grandes
lignes, là où le marché est le plus intéressant et où des goulets
d'étranglement sont constatés. Passagers et marchandises devraient
profiter des améliorations.



Les projets ont été présentés vendredi par le directeur des CFF,
Benedikt Weibel, et le directeur de l'OFT, Max Friedli. La plus
grande partie des investissements ira dans les régions de Zurich,
Olten et Bâle, et sur les lignes de base des transversales
alpines.

Correspondances améliorées

Les correspondances doivent être améliorées dans différentes
gares. En Suisse romande, celles de Lausanne, Bienne et Delémont
sont évoquées, en plus de Viège qui deviendra de toute manière un
important noeud de correspondance avec l'ouverture du tunnel de
base du Lötschberg fin 2007.



Coût total des investissements: 4,7 milliards de francs. Une somme
prise dans le Fonds pour les grands projets ferroviaires, qui
devrait encore contenir 6 à 7 milliards de francs jusqu'en 2030.
Avec la différence, les CFF envisagent de financer des projets
isolés optionnels.

Aménagements

Selon les CFF et l'OFT, la planification inclut le tunnel de
base du Loetschberg, dont la mise en exploitation est déjà prévue
pour 2007. Elle tient également compte du tunnel de base du Gothard
ainsi que des aménagements déjà approuvés par le Parlement et
destinés à améliorer le raccordement de la Suisse au réseau
ferroviaire européen à grande vitesse.



Par ailleurs, elle suppose que les nouvelles lignes prévues de
Zurich-Oerlikon (ligne diamétrale, DML), Genève-Annemasse (CEVA) et
Mendrisio-Varese seront mises en exploitation.



L'offre de base devrait notamment permettre les améliorations
suivantes dans le trafic des voyageurs à longues distances:
meilleures correspondances à Lausanne, Bienne, Delémont,
Interlaken, Lucerne, Saint-Gall. Viège deviendra un noeud complet
avec l'ouverture du tunnel de base du Lötschberg à la fin de
2007.



Il y aura aussi davantage de trains sur les lignes
Lausanne-Fribourg-Berne-Zurich, Yverdon-Bienne-Zurich-St-Gall ainsi
que des densifications le week-end et aux heures de pointe sur
l'axe du Gothard et des trains supplémentaires Zurich-Bâle.



Les trajets seront plus rapides entre Lausanne-Berne,
Lausanne-Viège, Bienne-Zurich, Zurich-St-Gall,
Bâle/Zurich-Milan.

Investissements

Les quelque 500 millions de francs qui sont prévus serviront à
l'aménagement des plans des voies à Lausanne et Berne, à
l'aménagement de tronçons entre Lausanne et Renens ainsi qu'entre
le chef-lieu vaudois et la capitale.



En Valais, il est prévu d'investir 100 millions de francs afin
d'augmenter la vitesse de circulation. Des investissements de 2
milliards de francs sont planifiés dans le corridor
Olten-Zurich/Bâle. Les plus grands ouvrages prévus sont une
nouvelle ligne, essentiellement souterraine, entre Rupperswil et
Gruemet (Chestenberg) ainsi qu'un nouveau tunnel entre Däniken et
Schönenwerd (Eppenberg).

Désengorger Winterthour

A l'est de Zurich, un montant de 600 millions de francs servira
à adapter la capacité de la ligne vers Winterthour, surchargée
actuellement avec plus de 400 trains par jour. A l'est de
Winterthour, 200 millions seront injectés dans l'infrastructure
pour diminuer les temps de parcours.



Les investissements prévus sur l'axe nord-sud, d'un montant de 700
millions, permettront l'exploitation optimale du tunnel de base du
Gothard. L'OFT et les CFF veulent améliorer la capacité de la ligne
entre la frontière suisse et le portail nord du tunnel de
base.



Au Tessin, l'axe de Luino sera aménagé pour relier les grands
terminaux du trafic marchandises au nord de Milan. De plus, il
faudra prolonger les quais dans les gares importantes.



ap/ats/sn

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Trains de montagne: de gros soucis

Le réseau des trains de montagne a besoin d'être entretenu et modernisé rapidement, estime le directeur de l'Office fédéral des transports (OFT), Max Friedli.

Les moyens prévus par la Confédération sont insuffisants. «Il est moins une», affirme M.Friedli vendredi dans la «Mittelland Zeitung».

Selon lui, si rien n'est entrepris ces prochaines années, des limitations de vitesse pourraient être imposées sur certains tronçons pour des raisons de sécurité, avec pour conséquence des restrictions dans les horaires.

Le directeur de l'OFT a aussi brandi la menace d'implications plus dramatiques. «On ne remarque rien pendant des années, puis soudain, la catastrophe est là», a-t-il dit.

Il a souligné que l'entretien des infrastructures ferroviaires de montagne étaient coûteuses, citant l'exemple de la ligne Matterhorn-Gotthard. Avec le crédit prévu par la Confédération, «le maintien même des infrastructures des chemins de fer privés posera un véritable problème», estime Max Friedli.

Ponts et tunnels à retaper

La semaine dernière, la commission des transports du Conseil des Etats a demandé au Conseil fédéral des informations complémentaires sur le budget de 600 millions de francs destinés aux privés de 2007 à 2010.

Selon les compagnies concernées et les représentants des cantons, cette somme ne suffira même pas à répondre au grand besoin de rattrapage pour le seul maintien des infrastructures.

Sur 584 ponts du réseau ferroviaire de montagne, 346 doivent être rénovés ces prochaines années ou décennies, a dit la semaine passée le directeur des Chemins de fer rhétiques. C'est aussi le cas pour 54 des 114 tunnels.