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Les masques de protection manquent en pharmacie, pas dans les hôpitaux

La Suisse est toujours épargnée par le coronavirus, mais l'OFSP reste prudent
La Suisse est toujours épargnée par le coronavirus, mais l'OFSP reste prudent / Forum / 1 min. / le 7 février 2020
Alors que les masques de protection sont en rupture de stock dans les pharmacies suisses depuis l'apparition du nouveau coronavirus, les hôpitaux et cabinets médicaux ne connaissent en revanche pas de problème d'approvisionnement, rassure l'OFSP.

Il est recommandé uniquement au personnel soignant et aux cas suspects de porter lunettes, gants et blouses de protection, en plus d'un masque de qualité professionnelle, a informé l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors d'un point de presse vendredi à Berne.

Ces masques, dits FFP, constituent selon les autorités sanitaires un rempart efficace contre les virus, à l'inverse des simples masques d'hygiène qui couvrent de manière insuffisante l'accès aux voies respiratoires. Leur utilisation par les patients potentiellement atteints permet toutefois de limiter le risque de transmission du virus, pour autant qu'il soit ajusté correctement.

Stocks et réserves supplémentaires

"Les masques hygiéniques sont en rupture de stock, mais l'approvisionnement en matériel professionnel ne suscite pas d'inquiétude", explique Daniel Koch, responsable de la division Maladies transmissibles auprès de l'OFSP. La Confédération dispose par ailleurs de stocks obligatoires de ce produit, souvent manufacturé en Asie, poursuit le responsable.

L'Office fédéral de l'approvisionnement économique (OFAE) recense 170'000 masques FFP en réserve. La production locale de produits désinfectants est suffisamment importante pour faire l'impasse sur des stocks obligatoires. Des réserves supplémentaires sont également faites dans l'éventualité du déclenchement du plan de pandémie.

Pharmacies démunies

Sur le front des équipements grand public, l'exploitant de chaînes de pharmacies Galenica reconnaît que son grossiste Galexis n'est pas en mesure de faire face à une demande qui "dépasse de loin la demande annuelle normale".

Les "petites livraisons sporadiques" que reçoit Galexis de ses fournisseurs helvétiques sont directement acheminées vers les clients et Galenica n'était pas en mesure de dire quand ses fournisseurs pourront à nouveau répondre à la forte demande. "Actuellement, aucun masque n'est disponible" poursuit Galenica, qui enjoint la population à ne pas céder à la panique.

Le fournisseur schaffhousois de produits médicaux professionnels IVF Hartmann indique de son côté écouler également ses produits auprès de particuliers, sans donner plus de détails.

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Pénurie au niveau mondial

Précisant que toute directive peut être amenée à évoluer, l'OFSP a en outre émis des doutes sur la faisabilité d'une recommandation du port de masques de qualité professionnelle étendue au grand public.

Vendredi, l'Organisation mondiale de la santé a décrété une pénurie mondiale d'équipements de protection individuels. L'OMS avait déjà annoncé cette semaine qu'elle allait envoyer des masques, des gants, des vêtements de protection, des appareils respiratoires ou encore des kits pour dépister le virus aux pays qui demandent de l'aide.

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ats/kkub

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Les Suisses rapatriés de Wuhan vont bien

Les Suisses rapatriés par les autorités françaises le week-end dernier vont bien. Les cinq citoyens et trois membres de leur famille doivent encore passer quelques jours en quarantaine. Aucun cas n'a pour l'instant été confirmé en Suisse.

Le Département fédéral des affaires étrangères prépare leur retour en Suisse, a expliqué Hans-Peter Lenz, chef du centre de gestion des crises du DFAE. Deux personnes préfèrent rentrer par leurs propres moyens. Le couple suisse bloqué sur le bateau de croisière au large de Yokohama se porte, lui aussi, bien, a complété le responsable.

Le pangolin, responsable de la transmission aux humains?

Le pangolin, petit mammifère à écailles menacé d'extinction, pourrait être l'animal qui a transmis le nouveau coronavirus à l'homme, ont estimé vendredi des scientifiques chinois.

Des chercheurs de l'Université d'agriculture du sud de la Chine ont identifié le pangolin comme "un possible hôte intermédiaire" ayant facilité la transmission du virus, a indiqué l'université dans un communiqué, sans plus de précisions.

Un animal qui héberge un virus sans être malade et peut le transmettre à d'autres espèces est appelé "réservoir". Dans le cas du nouveau coronavirus, il s'agit certainement de la chauve-souris: selon une récente étude, les génomes de ce virus et de ceux qui circulent chez cet animal sont identiques à 96%.

Identique à 99%

Mais le virus de chauve-souris n'étant pas équipé pour se fixer sur les récepteurs humains, il est sans doute passé par une autre espèce pour s'adapter à l'homme, appelée "hôte intermédiaire".

Or, après avoir testé un millier d'échantillons provenant d'animaux sauvages, les savants ont déterminé que les génomes de séquences de virus prélevés sur les pangolins étaient à 99% identiques à ceux trouvés sur des patients atteints du nouveau coronavirus, selon l'agence de presse étatique Chine nouvelle.

Le nouveau virus a fait son apparition en décembre dans un marché de Wuhan (centre) où nombre d'animaux, dont des mammifères sauvages, étaient vendus pour être mangés.