Markus Meier, directeur de l'Union suisse de fabricants de
médicaments génériques (Intergenerika), a confirmé vendredi cette
information de l'émission «Espresso» de la radio alémanique DRS.
Dès le 1er avril, les patients qui souhaitent un médicament
original lorsqu'un générique est disponible devront payer 20% de
leur poche, et non plus 10%.
Cette mesure fait partie d'un paquet visant à abaisser les coûts
de la santé. Selon M. Meier, l'annonce de cette nouveauté semble
avoir eu de l'effet, car elle touche directement au porte-monnaie.
Mais la courbe pourrait s'aplanir en cours d'année,
estime-t-il.
Dàjà en 2005
L'écho est différent chez Interpharma. Sa porte-parole Sara Käch
souligne qu'en 2005 déjà, les ventes de génériques ont crû de 40%.
Nous sommes favorables à l'encouragement des génériques, ainsi
qu'au principe de la participation différenciée des patients,
précise-t-elle.
«Mais après l'annonce de cette mesure, il y a eu un malentendu qui
a conduit à une discrimination des médicaments originaux», ajoute
la porte-parole. Selon elle, les patients et peut-être même
certains médecins pensent, à tort, que les 20% de participation
sont valables pour toutes les préparations originales. L'industrie
pharmaceutique espère des corrections dans ce domaine.
Par ailleurs, les brevets pour certains médicaments de grande
diffusion sont arrivés à échéance, relève Mme Käch. Interpharma
regroupe Novartis, Roche et Serono. Seule Novartis est active sur
le marché des génériques.
agences/st
Importantes économies possibles
- Selon une étude de santésuisse publiée en 2005, les Suisses paient leurs médicaments jusqu'à 34% plus cher que leurs voisins allemands, français, belges,italiens ou autrichiens.
- Le pays dont les prix sont les plus proches de la Suisse est l'Allemagne avec 18% d'écart.
- En 2003, l'assurance de base a remboursé pour 3,9 milliards de médicaments remis en ambulatoire par les médecins ou les pharmacies.
- En baissant les prix de 15 à 25%, santésuisse estime qu'il serait possible d'économiser quelque 600 millions de francs, soit 3% de baisse de primes.
- Ce montant représente 21%, soit un bon cinquième de la facture totale de l'assurance de base qui se montait, en 2003, à 18 milliards de francs.