Dans les hôpitaux, si on augmente à 80% la proportion d'infirmières et infirmiers dans les équipes de soins, la masse salariale augmentera peut-être de quelques millions, mais 357 millions de francs pourraient être économisés, souligne l'ASI, qui a commandé cette étude réalisée par des chercheurs des Universités de Bâle et de Berne sur la base de données collectées par l'Office fédéral de la statistique.
Ses résultats montrent que plus la proportion de personnel infirmier est élevée, plus le risque de mortalité des patients est faible et plus ils peuvent quitter l'hôpital rapidement. A l'inverse, moins il y a d'heures de soins qualifiés par jour plus le risque d'événements indésirables augmente.
"Par exemple, après une intervention, des complications peuvent intervenir par manque de personnel", explique dans le 12h30 Sophie Ley, présidente de l'Association suisse des infirmiers et infirmières.
Initiative "pour des soins infirmiers forts"
Cette étude paraît alors que l'initiative populaire "Pour des soins infirmiers forts" est toujours pendante. Sophie Ley souligne qu'il n’existait pas de "données suisses" et "qu'il était important dans le processus de cette initiative d’avoir des données qui confirment le discours que nous avions sur la pénurie de personnel".
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Une autre étude, toujours en cours, est également mise en avant samedi par l'ASI. Elle souligne d'autres économies possibles du côté des EMS: 42% des hospitalisations de résidents d'EMS pourraient être évitées, s'il y avait suffisamment de personnel soignant qualifié. Il en résulte des coûts supplémentaires inutiles estimés à près de 100 millions de francs par an.
Guillaume Rey/lan