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Les médecins suisses au bord du burn out

santé
Les médecins ont trop souvent recours à l'automédication
Près d'un tiers des médecins suisses présentent des symptômes de burn out, révèle une étude genevoise. Ils sont 34% à consommer régulièrement des antidouleurs et 14% des tranquillisants, soit 2 fois plus que la moyenne.

Les praticiens suisses sont également 6% a prendre des
antidépresseurs de manière habituelle, indique l'enquête publiée
cette semaine dans la revue Swiss Medical Weekly, qui examine
l'état de santé général et psychique des médecins de familles.

Automédication très répandue

Selon elle, 65% d'entre eux ont admis avoir eu recours à des
médicaments la semaine précédent le sondage. Dans 90% des cas, les
médecins interrogés ont avoué pratiquer l'auto-médication. «Une
situation contre laquelle la Fédération des médecins suisses (FMH)
doit et veut absolument agir», a indiqué son président, Jacques de
Haller, dans un entretien publié vendredi dans le «Blick».
L'enquête précise que seul un quart des médecins consulte.



Les praticiens de sexe masculin, jeunes, qui ont une relation au
travail insatisfaisante et qui ne savent pas évaluer leur stress
sont ceux qui évitent le plus de s'adresser à un confrère. A ce
sujet, les pédiatres se montrent en général plus raisonnables que
les internistes ou les généralistes.



ats/cab

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Prendre en charge les médecins

Plus de 8 % des médecins, plus fréquemment les femmes et les praticiens vivant seuls, consultent des psychiatres. Selon Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins suisses, beaucoup de praticiens sont déprimés et certains, qui ont perdu confiance en eux et en leur métier, ont même des tendances suicidaires.

La FMH est en train de mettre en place un réseau de prises en charge pour les médecins qui présentent des problèmes sociaux ou psychiques auprès desquels les praticiens pourront s'adresser de manière anonyme», a précisé Jacques de Haller.

«Le temps des Dieux en blouse blanche est révolu. Mais il faut de la reconnaissance. Le grand défi de la FMH est de montrer que les médecins parviennent malgré tout à être des professionnels reconnus et qu'ils ne perdent pas la fierté de leur métier», a souligné M. de Haller.