L'étude du Bureau suisse de prévention des accidents montre que
les conducteurs âgés ne font parler d'eux qu'assez rarement, même
si leurs capacités physiques et cognitives diminuent avec
l'âge.
A cet égard, les facteurs les plus importants dans l'optique de la
sécurité routière sont les troubles de la vision, les démences du
type Alzheimer, le diabète et la prise de médicaments, comme les
somnifères ou les tranquillisants.
Grande vulnérabilité
Lorsque les seniors sont impliqués dans des accidents de la
circulation, ils constituent, en raison essentiellement de leur
plus grande vulnérabilité physique, une menace à la fois pour
eux-mêmes (23 tués par an) et pour les autres usagers (25 tués par
an). Ces décès représentent un peu moins de 8% des victimes de la
route, précise le bpa.
L'étude conclut qu'un renforcement du système actuel, qui prévoit
un contrôle médical bisannuel, ne permettrait pas d'améliorer
notablement ce bilan, même en tenant compte de l'évolution
démographique. Car si les aînés seront plus nombreux au volant à
l'avenir, ils seront également en meilleure forme physique et
psychique.
Panel de mesures
Le bpa propose toutefois des mesures qui permettraient
d'améliorer la conduite des seniors: il est question de rendre
obligatoire un examen régulier de la vue avant l'âge de 70 ans et
d'améliorer la qualité des contrôles médicaux obligatoires grâce à
des tests standardisés.
Enfin, le bpa propose d'améliorer l'infrastructure routière grâce
à des giratoires, des passages pour piétons avec signaux lumineux,
des zones à 30/50 km/heure ainsi que des routes à chaussées
séparées.
ap/dk
Modèle standardisé en trois étapes
Le modèle standardisé préconisé par le bpa pour les contrôle de vue prévoit trois étapes. La première consiste en un test chez un médecin.
En cas de résultat positif suivrait un test de confirmation, puis enfin des examens complémentaires chez un spécialiste et, si possible, un test de conduite en situation réelle.