Chaque bénéficiaire a touché en moyenne 10'379 francs, détaille l'Office fédéral de la statistique mardi. Cette somme s'inscrit en hausse de 2,4% par rapport à 2017. Les dépenses par bénéficiaire s'étaient accrues de 1,6% en 2017 et de 1,7% en 2016.
Le nombre de bénéficiaires a légèrement diminué. Après des années records entre 2014 et 2016 durant lesquelles environ 9,6% de la population bénéficiait de l'aide sociale au sens large, ce taux a baissé de 0,1 point de pourcentage au cours des deux années suivantes (9,5%).
Les chiffres varient fortement selon les cantons: les prestations par bénéficiaire les plus élevées sont perçues à Bâle-Ville et dans les cantons de Vaud, Zurich, Berne et Soleure, où les bénéficiaires reçoivent entre 11'421 et 11'881 francs par an. Le montant moyen le plus bas est versé en Appenzell Rhodes-Intérieures (4648 francs), devant Fribourg et Obwald (plus de 6000 francs).
Prestations complémentaires en tête
Les prestations complémentaires absorbent 46,2% du total, soit environ 3,8 milliards de francs, l'aide sociale économique 34% (à 2,8 milliards), les allocations familiales un peu moins de 11% (900'000 francs), les avances sur pensions alimentaires 5% et les allocations de logement 3,4%. La hausse la plus marquée en termes absolus concerne les dépenses pour les prestations complémentaires. En un an, elles ont augmenté de 105 millions de francs (+2,1%).
L'aide sociale économique correspond à l'aide sociale au sens strict, sans tenir compte des bénéficiaires d'une prestation complémentaire à l'AVS/AI, ni de diverses aides à la famille, au logement et aux chômeurs.
Les dépenses ont légèrement diminué pour l'asile et les réfugiés. Dans ces deux domaines les coûts ont augmenté de manière continue entre 2008 et 2017, passant de 330 à 988 millions de francs. En 2018, ils ont baissé de 2,5% à 961,7 millions, une première en dix ans.
ats/lan