Trois quarts des employés qui ont répondu à cette enquête disent travailler dans des conditions très stressantes. Pour parvenir à produire 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, les équipent peuvent être amenées à travailler jusqu'à 58 heures par semaine.
Ce sont les horaires introduits en 2018 qui sont en cause, selon Nicole Vassalli, secrétaire syndicale d’Unia Vaud: "Le 90% des travailleurs se sentent très fatigués. Trois quarts d'entre eux disent que les conditions de travail se sont dégradées cette dernière année à cause du passage de 5 à 4 équipes", détaille-t-elle.
Dialogue au point mort
Et les discussions entre Nespresso et Unia semblent faire du surplace depuis deux ans. Aujourd'hui, le syndicat veut du concret: "Nous revendiquons trois choses", poursuit Nicole Vassalli. "La première, ce sont des horaires moins nocifs pour la santé des travailleurs, la deuxième c'est de voir si le résultat du questionnaire peut être confirmé par une enquête externe, effectuée par exemple par l'Institut universitaire romand de Santé au Travail, et enfin la reconnaissance du syndicat sur les trois sites de production".
Mais Unia va ne va pas s'arrêter là: une plainte auprès des inspections de travail des cantons concernés sera déposée à la fin du mois. Le syndicat annonce également une série d'actions encore confidentielles dans les semaines à venir.
Virginie Gerhard/pym
Nespresso se défend
Dans une réaction écrite, Nespresso rappelle que le projet de réaménagement des horaires de travail avait été mis en consultation auprès des employés des trois usines et leurs représentants en avril 2018. Elle s'était terminée par "un accord entre Nespresso et les représentants des employés sur un projet socialement et économiquement viable prenant en compte les attentes des deux parties", écrit la filiale de Nestlé.
Elle indique par ailleurs avoir mis en place fin janvier "un ensemble d'initiatives concrètes et internes autour de l'équilibre travail et vie personnelle des employés" qui ont été "bien reçues et appréciées" par le personnel. Ces mesures ont "augmenté la flexibilité de prendre plus de temps de repos le soir et le week-end".