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Le chômage poursuit sa décrue

La bonne tenue de l'économie au secours des sans-emploi
La bonne tenue de l'économie au secours des sans-emploi
Le chômage en Suisse a poursuivi sa décrue en avril. En baisse de 0,1 point à 3,5%, le taux est redescendu à son niveau de juillet 2005, le mois affichant le chômage le plus bas de l'an dernier.

Fin avril, le nombre de chômeurs inscrits auprès des offices
régionaux de placements (ORP) se montait à 136'360 personnes, un
chiffre en recul de 6889 sur un mois, a indiqué le Secrétariat
d'Etat à l'économie (seco) lundi dans un communiqué. L'ensemble des
demandeurs d'emploi se chiffrait à 204'316 personnes (-8170).



«Il faut remonter à 1999 pour trouver un recul plus important sur
un seul mois», a commenté à l'ats Jean-Luc Nordmann, directeur du
marché du travail au seco. Plus de 154'000 personnes étaient encore
au chômage à la fin janvier. En données corrigées des variations
saisonnières, le nombre de chômeurs a diminué de 2051, donnant le
huitième recul consécutif.



«C'est un indice important qui montre que l'embellie
conjoncturelle se répercute sur le marché du travail», a constaté
Jean-Luc Nordmann. Les jeunes profitent aussi de la reprise.

Chômage des jeunes en baisse

Chez les 15-24 ans, le taux a régressé de 0,4 point à 4,2%.
Cette classe d'âge représente 17,1% de tous les inscrits. Un niveau
que Jean-Luc Nordmann souhaite abaisser, appelant les entreprises à
proposer des places de stage aux nouveaux arrivants sur le marché
du travail. La plus grande difficulté à décrocher un premier job
provient d'un manque d'expérience, or les stages permettent de
remédier à cette lacune, observe le haut responsable.



Plus de 4000 personnes ont bénéficié l'an dernier de places de
stages aidées par l'assurance-chômage à hauteur de 75%. Un chiffre
insuffisant aux yeux de Jean-Luc Nordmann, qui ne cache pas qu'il
attendait mieux de ce projet de soutien lancé il y a trois ans. Son
objectif: accroître d'un quart le nombre de stages subventionnés
cette année.



A la fin du mois sous revue, 11,7% des chômeurs étaient issus de
l'hôtellerie-restauration, 11,7% de professions commerciales et
administratives et 11,2% de l'achat et de la vente. Les personnes
actives dans le bâtiment contraintes à timbrer ne représentaient
que 4,9% du total.

Genève a toujours le taux le plus élevé

En Suisse romande, le taux de chômage le moins élevé reste celui
observé à Fribourg avec un taux de 3%, en baisse de 0,2 point par
rapport à mars. Avec 7,1% (inchangé), Genève présente toujours le
niveau le plus élevé du pays. Entre les deux, Neuchâtel montre un
taux en régression de 0,3 point à 4,2% et Vaud une baisse de 0,2
point à 4,9%. Le recul est également de 0,2 point en Valais, à
3,5%, et dans le Jura, à 4%.



Outre-Sarine, le chômage de Zurich se situe pile dans la moyenne
nationale à 3,5% (-0,2 point). Berne est lui nettement au-dessous
de la marque, à 2,6% (-0,2 point). Le Tessin affiche la plus forte
baisse du pays: -0,6 point à 4,7%. Les taux les plus bas, 1,2%,
s'observent à Uri (-0,1 point) et Appenzell Rhodes Intérieures
(-0,2 point).



Fin avril, l'ensemble des demandeurs d'emploi (catégorie qui
intègre notamment les gens qui touchent des gains intermédiaires ou
qui sont en programme d'emploi temporaire) se chiffrait à 204'316
personnes, soit 8170 de moins qu'un mois auparavant. Quant au
nombre de personnes arrivées en fin de droit, il se montait à 2970
à la fin février.



ats/hof

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Quelques taux

Vaud: 4,9% (-0,2 point)

Genève: 7,1 (0,0 point)

Fribourg: 3,0% (-0,2 point)

Neuchâtel: 4,2% (-0,3 point)

Valais: 3,5% (-0,2 point)

Jura: 4,0% (-0,2 point)

Tessin: 4,7% (-0,6 point)

Berne: 2,6% (-0,2 point)

Zurich: 3,5% (0,2 point)

Chômage partiel

Le chômage partiel baisse lui aussi. Fin mars, 1589 personnes seulement tombaient sous ce registre statistique, soit 28% de moins qu'un mois plus tôt.

Le nombre d'entreprises qui a eu recours à ce type de mesures a en revanche augmenté de 5,5% à 193. Le nombre d'heures de travail perdues a régressé de 4% à 120'784.

En mars 2004, le chômage technique avait concerné 368 entreprises, touchant 3710 personnes et entraînant 272'528 heures de travail perdues.