Fin avril, le nombre de chômeurs inscrits auprès des offices
régionaux de placements (ORP) se montait à 136'360 personnes, un
chiffre en recul de 6889 sur un mois, a indiqué le Secrétariat
d'Etat à l'économie (seco) lundi dans un communiqué. L'ensemble des
demandeurs d'emploi se chiffrait à 204'316 personnes (-8170).
«Il faut remonter à 1999 pour trouver un recul plus important sur
un seul mois», a commenté à l'ats Jean-Luc Nordmann, directeur du
marché du travail au seco. Plus de 154'000 personnes étaient encore
au chômage à la fin janvier. En données corrigées des variations
saisonnières, le nombre de chômeurs a diminué de 2051, donnant le
huitième recul consécutif.
«C'est un indice important qui montre que l'embellie
conjoncturelle se répercute sur le marché du travail», a constaté
Jean-Luc Nordmann. Les jeunes profitent aussi de la reprise.
Chômage des jeunes en baisse
Chez les 15-24 ans, le taux a régressé de 0,4 point à 4,2%.
Cette classe d'âge représente 17,1% de tous les inscrits. Un niveau
que Jean-Luc Nordmann souhaite abaisser, appelant les entreprises à
proposer des places de stage aux nouveaux arrivants sur le marché
du travail. La plus grande difficulté à décrocher un premier job
provient d'un manque d'expérience, or les stages permettent de
remédier à cette lacune, observe le haut responsable.
Plus de 4000 personnes ont bénéficié l'an dernier de places de
stages aidées par l'assurance-chômage à hauteur de 75%. Un chiffre
insuffisant aux yeux de Jean-Luc Nordmann, qui ne cache pas qu'il
attendait mieux de ce projet de soutien lancé il y a trois ans. Son
objectif: accroître d'un quart le nombre de stages subventionnés
cette année.
A la fin du mois sous revue, 11,7% des chômeurs étaient issus de
l'hôtellerie-restauration, 11,7% de professions commerciales et
administratives et 11,2% de l'achat et de la vente. Les personnes
actives dans le bâtiment contraintes à timbrer ne représentaient
que 4,9% du total.
Genève a toujours le taux le plus élevé
En Suisse romande, le taux de chômage le moins élevé reste celui
observé à Fribourg avec un taux de 3%, en baisse de 0,2 point par
rapport à mars. Avec 7,1% (inchangé), Genève présente toujours le
niveau le plus élevé du pays. Entre les deux, Neuchâtel montre un
taux en régression de 0,3 point à 4,2% et Vaud une baisse de 0,2
point à 4,9%. Le recul est également de 0,2 point en Valais, à
3,5%, et dans le Jura, à 4%.
Outre-Sarine, le chômage de Zurich se situe pile dans la moyenne
nationale à 3,5% (-0,2 point). Berne est lui nettement au-dessous
de la marque, à 2,6% (-0,2 point). Le Tessin affiche la plus forte
baisse du pays: -0,6 point à 4,7%. Les taux les plus bas, 1,2%,
s'observent à Uri (-0,1 point) et Appenzell Rhodes Intérieures
(-0,2 point).
Fin avril, l'ensemble des demandeurs d'emploi (catégorie qui
intègre notamment les gens qui touchent des gains intermédiaires ou
qui sont en programme d'emploi temporaire) se chiffrait à 204'316
personnes, soit 8170 de moins qu'un mois auparavant. Quant au
nombre de personnes arrivées en fin de droit, il se montait à 2970
à la fin février.
ats/hof
Quelques taux
Vaud: 4,9% (-0,2 point)
Genève: 7,1 (0,0 point)
Fribourg: 3,0% (-0,2 point)
Neuchâtel: 4,2% (-0,3 point)
Valais: 3,5% (-0,2 point)
Jura: 4,0% (-0,2 point)
Tessin: 4,7% (-0,6 point)
Berne: 2,6% (-0,2 point)
Zurich: 3,5% (0,2 point)
Chômage partiel
Le chômage partiel baisse lui aussi. Fin mars, 1589 personnes seulement tombaient sous ce registre statistique, soit 28% de moins qu'un mois plus tôt.
Le nombre d'entreprises qui a eu recours à ce type de mesures a en revanche augmenté de 5,5% à 193. Le nombre d'heures de travail perdues a régressé de 4% à 120'784.
En mars 2004, le chômage technique avait concerné 368 entreprises, touchant 3710 personnes et entraînant 272'528 heures de travail perdues.