Uni de Genève: cinq professeurs dénoncés
La première dénonciation comportait aussi les dossiers des
quatre autres professeurs, mais sans les dénoncer formellement, a
indiqué André Hurst, recteur de l'Université, dans un entretien
diffusé par «Le Matin dimanche».
Le conseiller d'Etat Charles Beer a rendu attentif le rectorat que
le fait de simplement joindre les dossiers des autres professeurs
ne constituait pas une dénonciation formelle, explique encore le
recteur.
Il a donc fait ajouter les quatre autres noms, car il fallait
éviter qu'un doute subsiste, a précisé samedi Charles Beer à la
Radio romande. «Je regrette que l'on ait trop tergiversé pour
signaler clairement les cas au Parquet», a déclaré le chef de
l'instruction publique genevoise samedi dans la «Tribune de
Genève».
Charles Beer défend le recteur
Pour le conseiller d'Etat, le recteur n'a pourtant pas fait
preuve d'excès de retenue, mais de prudence. Il est délicat de
dénoncer pénalement: en cas d'innocence, le recteur aurait pu être
attaqué pour dénonciation calomnieuse, a-t-il souligné à la radio.
Avec le recul, Charles Beer aurait souhaité que l'université ouvre
une enquête interne et sanctionne plus durement un
professeur.
Toutefois, relève M. Beer dans la «Tribune de Genève», «le
rectorat a eu le mérite d'avoir demandé un audit (sur les notes de
frais), modifié les procédures et sanctionné un professeur, le tout
en dehors de toute pression médiatique».
ats/suh
Le recteur de l'uni a songé à démissionner
Dans le «Matin dimanche», André Hurst déclare qu'il a songé à démissionner. «Mais cela reviendrait à quitter le bateau alors qu'il y a une tempête», a-t-il ajouté.
De son côté, Charles Beer a dit à la Radio suisse romande avoir gardé une totale confiance dans le recteur.
L'affaire des notes de frais a été révélée au début du mois. Selon le recteur, les abus portent sur quelque 8000 francs. «Toutes ces sommes ont été remboursées», assure André Hurst.