Le nouveau texte visera aussi la fin de la discrimination fiscale du mariage, mais ne contiendra plus la définition de cette institution comme l'union durable d'un homme et d'une femme. Selon le président du PDC Gerhard Pfister, le texte devrait profiter à tous les couples mariés et les personnes vivant sous le régime du partenariat enregistré, donc également aux couples homosexuels.
La chancellerie fédérale a reçu la déclaration de retrait le 4 février. L'initiative du PDC intitulée "Pour le couple et la famille - Non à la pénalisation du mariage" avait été acceptée par 16 cantons et demi, mais rejetée par une courte majorité des votants le 28 février 2016. Le Tribunal fédéral a invalidé le résultat l'année dernière en raison d'une grossière sous-estimation par l'administration fédérale du nombre de couples pénalisés.
Problème non résolu
L'initiative aurait dû être soumise à nouveau au peuple au plus tard le 27 septembre. Son retrait ne résout pas un problème qui occupe le Parlement depuis 1984. Le Conseil fédéral a jusqu'à présent présenté cinq modèles, mais le Parlement n'a jamais réussi à s'entendre.
Il a enterré le dernier projet en décembre 2019. L'impôt fédéral direct aurait d'abord été calculé selon le barème actuel de la taxation commune, puis comme s'il s'agissait de deux concubins. Au final, la facture la moins lourde aurait été appliquée, ce qui devait éliminer une éventuelle pénalisation des couples mariés. Les concubins qui ont des enfants auraient en revanche été davantage taxés.
Il pourrait s'écouler plusieurs années avant qu'un nouveau projet voie le jour. La forte progression de l'impôt fédéral direct désavantage les époux par rapport aux concubins, qui ne sont pas imposés en commun. La différence admissible a été fixée par le Tribunal fédéral à 10% en 1984.
Le PDC veut aussi éliminer les inégalités dans les assurances sociales concernant par exemple les rentes AVS. Les époux retraités ont pour l'instant droit à une rente commune plafonnée à 150% alors que les concubins reçoivent chacun leur rente pleine. Le gouvernement estime toutefois qu'ils sont globalement légèrement avantagés en matière d'assurances sociales par rapport aux concubins.
ats/ani